Le français, langue d'accueil: chronologie, typologie et dynamique

1999; Taylor & Francis; Volume: 6; Issue: 3-4 Linguagem: Francês

10.1080/13520529909615549

ISSN

1352-0520

Autores

Henrik Walter,

Tópico(s)

Linguistics and Discourse Analysis

Resumo

Emprunter, c'est s'enrichir, au moins en ce qui concerne l'histoire des langues. Le français, par exemple, a largement bénéficié de ses emprunts au germanique ancien (bleu, soupe, troupe …) ou encore à l'italien (esquisse, violon …). D'autres emprunts, plus modestes, sont parfois surprenants carils ont été bien intégrés: char,if,alouette … viennent du gaulois; jupe, chiffre, algébre …, de l'arabe; nénuphar, du persan; chérubin, de l'hébreu; caviar, du turc; vanille, de l'espagnol; marmelade, du portugais; banane, du bantou; caoutchouc, du quechua. Depuis deux siècles, c'est un véritable engouement pour l'anglais que l'on constate, avec week-end ou tee-shirt, qui sont des emprunts purs et simples, mais aussi avec interview ou challenge, qui ne sont que des 'allers et retours'. L'anglais a aussi été le véhicule de mots venus de loin: bungalow, shampooing, du hindi; ketchup, du chinois; catamaran, du tamoul; toboggan, totem et mocassin, de l'algonquin. Si la chronologie des emprunts peut en général être établie, leur classement et leur typologie restent un problème qui mérite d'être discuté.

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