Instructions for the Grave: The Case of Yan Zhitui

1995; Volume: 8; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3406/asie.1995.1086

ISSN

2117-6272

Autores

Albert Ε. Dien,

Tópico(s)

Japanese History and Culture

Resumo

Les "Dispositions finales " (concernant surtout ses funérailles et sa tombe) terminent les "Admonitions familiales" de Yan Zhitui, grand-père du commentateur du Han shu, Yan Shigu. Ce texte de la fin du VIe siècle témoigne de l'attachement de son auteur au Bouddhisme, dont il recommande la lecture des Ecritures et l'observance de l'Ullambana, et au Confucianisme, en particulier en ce qui concerne la piété filiale. On connaît par ailleurs le dédain de Yan Zhitui pour la quête taoïste de l'immortalité. Son "testament" est spécialement intéressant par sa volonté de funérailles simples (bozang) afin que leur modestie compense l'insuffisance des honneurs funéraires qu'il a rendus à sa mère dans des circonstances difficiles. Ses exigences, parmi lesquelles le refus d'un certain nombre d'objets usuels dans l'équipement des tombes, semblent obéir à des raisons spécifiques. Les objets usuels dont il est question, l'archéologie nous a appris à les connaître, surtout dans des tombes d 'époques plus anciennes, sans toujours nous en expliquer le sens. Si Yan Zhitui accepte un cercueil de pin avec image de la Grande Ourse (tradition funéraire dont nous avons des traces juqu 'à l'époque des descriptions de De Groot, à la fin du XIXe siècle), il refuse de la cire, les gâchettes d'arbalète (engin apotropaïque), le porcelet de jade (symbole d'un au-delà paisible?), des figurines anthropomorphes métalliques (substituts du défunt lui prêtant main-forte dans l'au-delà). Les relevés archéologiques (cf. Tableau) semblent montrer que le porcelet de jade a pu se diffuser du Sud vers le Nord de la Chine à une époque où certes les réfugiés venus du Sud dans le Nord, comme Yan Zhitui, étaient nombreux, mais où les historiens avaient tendance à considérer que c 'était l 'émigration du Nord qui imposait sa culture au Sud. Passant de l'archéologie à l'étude des inscriptions funéraires (souvent pourvues d'inventaires) contemporaines de Yan Zhitui dans la région de Turfan, notre attention est attirée par une inscription de 558. Elle nous montre que les objets que Yan Zhitui semble récuser par modestie et piété filiale pouvaient bien relever d'un contexte de sotériologie bouddhique assez comparable au contexte taoïste dont Anna Seidel étudiait la préfiguration dans ses "Traces of Han Religion in Funeral Texts Found in Tombs ".

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