Artigo Revisado por pares

Εἰς Σηστόν : Xénophon, Helléniques, I, 1, 36 et l'envoi de Cléarque à Byzance après la bataille de Cyzique

1998; Association of Greek Studies; Volume: 111; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3406/reg.1998.4336

ISSN

2260-8079

Autores

Olivier Chène,

Tópico(s)

Byzantine Studies and History

Resumo

D'après Xénophon (Hell., I, 1, 35-36), les Spartiates envoyèrent à Byzance un renfort embarqué sur quinze navires, quelque temps après la bataille de Cyzique. Cette flottille, commandée par Cléarque, fut accrochée dans l'Hellespont par la patrouille athénienne qui y croisait en permanence ; Cléarque perdit trois navires, mais il parvint à se réfugier à Sestos puis, de là, à gagner Byzance. On a, depuis longtemps, douté que Cléarque ait pu se réfugier dans le port même qui servait de base navale aux Athéniens dans le détroit. Mais les solutions avancées pour surmonter cette difficulté posent également des problèmes difficiles : il faut en effet soit accepter de corriger le texte en remplaçant Sestos par Abydos (L. Breitenbach, 1873) — mais cela revient à rejeter sans preuve ni parallèle la leçon des manuscrits — , soit le considérer comme un doublet de Thucydide, VIII, 80, qui rapporte l'envoi de Cléarque à Byzance un an auparavant, au printemps 411 (Peter Krentz, 1989) — mais cette hypothèse résiste mal à une comparaison serrée entre les deux textes. On peut donc se demander si Xénophon ne donne pas, en définitive, un renseignement exact, mais incomplet, en omettant de préciser la raison pour laquelle Cléarque prit la fuite vers Sestos. Il aurait, par exemple autant que par hypothèse, fort bien pu s'y rendre afin de détruire les grandes voiles des Athéniens et leur échapper sans coup férir. Une telle solution, qui permet de conserver le texte sans avoir à le corriger, nous paraît préférable à celles qui ont été avancées jusqu'ici.

Referência(s)
Altmetric
PlumX