Pour une socio-critique, ou variations sur un incipit
1971; Éditions Larousse; Volume: 1; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3406/litt.1971.2495
ISSN1958-5926
Autores Tópico(s)Cultural Insights and Digital Impacts
ResumoC'est l'ecart du signifier et du dit qui autorise ce propos. On voudrait s'interroger sur ce « plus que » qui separe les paroles de vent (verba) et celles de chair et d'os (scripta), qui demeurent et sont notre vivre. Mais pourquoi la socio-critique? On hesite toujours a encombrer la langue d'un neologisme et a ceder aux modes des prefixes. L'appareil conceptuel de la critique « moderne » est deja foret qui trop souvent cache l'arbre-texte. Les « logies », les « iques », les « meta » grouillent deja, selon certains, sur le cadavre des œuvres. Œuvre? le mot mais qu'est-ce que le mot? est pour d'autres en quarantaine. Ainsi du sujet, de l'auteur, de la litterature, et bien sur du personnage qui n'en finit pas de mourir. Il y a beau temps qu'on n'ose plus delivrer de message, tout au moins en notre Occident, et l'ecrivain si ce n'est l'ecrivant, ou le scripteur rougirait, s'il existait, d'avoir une idee, ou seulement quelque chose a dire. Quant au realisme, chacun sait ou voudrait savoir que c'est un attrape-nigauds. Seuls les lecteurs s'y laissent prendre. La lecture, ce vice puni, se fait delectation morose. Je laisse aux experts le soin du diagnostic ou la preuve du mal, si c'en est un, et n'ai voulu que rassembler, en incipit, une poignee de verges pour permettre a qui le lira de dument etriller le « texte » qui va suivre. Je ne sais par quelle grâce il pourrait echapper a ce dont il temoigne : une date et une situation.
Referência(s)