Artigo Revisado por pares

Plèbe et tribus : les statuts de Lucius Antonius et le testament d'Auguste

1985; French School of Rome; Volume: 97; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3406/mefr.1985.1479

ISSN

1724-2134

Autores

Claude Nicolet,

Tópico(s)

Historical and Religious Studies of Rome

Resumo

Claude Nicolet, Plèbe et tribus : les statues de Lucius Antonius et le testament d'Auguste, p. 799-839. L'étude des textes relatifs aux legs testamentaires d'Auguste (Tac. Ann. I, 8, 3; Suét. Aug. 101 ; Dion 57, 14, 2) prouve que si les bénéficiaires des distributions de blé, alors au nombre de 154000, ont reçu chacun 260 HS, «la plèbe» ou «les tribus» ont reçu aussi 3.500.000 HS. Il s'agit là des tribus en tant que corps, capables de recevoir ou d'agir collectivement. Plusieurs inscriptions connues, d'époque julio-claudienne ou flavienne, mentionnent, de la même façon», la «plèbe urbaine des trente-cinq tribus», «la plèbe urbaine qui reçoit le blé public et les trente-cinq tribus», ou «les trente-cinq tribus». Mais la plus ancienne, mentionnée par Cicéron (Phil. VI, 12115), figurait sur la base d'une statue dédiée par «les trente-cinq tribus» à L. Antonius, tr. pl. en 44 av. J.-C. Il s'agit là d'une nouvelle organisation de la Ville de Rome, qui se met en place parallèlement à la réforme des frumentationes par César en - 46 et par Auguste (v. au verso) entre - 2 et + 5, en rapport aussi avec la disparition des 4 anciennes « régions» (Succusana, Palatina, Esquilina, Collina) qui, à l'origine, avaient coïncidé avec les «tribus urbaines». À partir de la création des 14 Régions en -7, les expressions «plebs urbana» ou «tribus urbanae» désignent en fait les citoyens de Rome inscrits dans toutes les tribus (Suétone, Nero, 44, 2; Tacite, Hist. III, 58, 8), et souvent aussi les tribus en tant que corps. C'est dans ce sens qu'il faut l'entendre dans le S.C. en l'honneur de Germanicus, révélé récemment par la Tabula Siarensis fgt II, b, 11.6-11.

Referência(s)