Artigo Revisado por pares

Les jeux militaires au XVIIIe siècle

2002; Société française d'histoire urbaine; Volume: n° 5; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.3917/rhu.005.0085

ISSN

2101-003X

Autores

Christine Lamarre,

Tópico(s)

Historical and Literary Analyses

Resumo

En dépit de sources abondantes, les compagnies de jeux militaires urbains ont suscité peu d’études d’ensemble. Ces sociétés, inégalement réparties sur le territoire, sont présentes dans toute la hiérarchie urbaine, des petites villes à la capitale. Elles pourraient permettre de mieux connaître les milieux dits « moyens » qui intéressent de plus en plus, et de décrire des réseaux de sociabilité souvent restés discrets et inaccessibles à l’historien. L’article évoque les activités des compagnies et montre qu’elles ne comptent pas que des tireurs convaincus, puis il esquisse les contours des caractéristiques sociales des groupes de chevaliers avant d’aborder la crise d’identité traversée au cours du XVIIIe siècle. Les compagnies de l’arc, de l’arbalète ou de l’arquebuse ont alors perdu leur rôle militaire. Elles apparaissent comme des distractions coûteuses, réservées aux plus aisés des habitants des villes. Les auteurs de dictionnaires, comme les moralistes du temps, ne savent plus de quoi les rapprocher, perdues qu’elles sont entre exercices militaires, parade, théâtre, voire, dans une pré-révolution favorable aux communes, manifestation d’un civisme à la romaine, faisant renaître l’idéal du soldat-citoyen.

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