Artigo Acesso aberto

Orientation du métabolisme du rumen au moyen des additifs

1982; EDP Sciences; Volume: 31; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1051/animres

ISSN

1297-9651

Autores

Michelle DURAND,

Tópico(s)

Botanical Research and Chemistry

Resumo

Pour valoriser les rations des ruminants, on recherche des procédés permettant de limiter les pertes d'énergie (notamment sous forme de CH,) et d'azote (sous forme de NH,) au niveau du rumen sans pour autant réduire les effets bénéfiques de la digestion microbienne qui sont essentiellement : la dégradation des glucides des parois et la synthèse de protéines microbiennes à partir de l'azote non protéique.Divers types d'additifs ont été proposés à cet effet.Leurs avantages et inconvénients éventuels sont revus dans cet article.Les antibiotiques ionophores, tels que monensin et lasalocide stimulent la production de propionate (élévation du pourcentage molaire), que ce soit in vitro indépendamment du mode de culture, ou in vivo avec la majorité des régimes.Il en résulte généralement une diminution du pourcentage molaire d'acétate et de butyrate et de la formation de CH!.Ils assurent, en outre, une protection des acides aminés alimentaires : on relève in vitro et in vivo une réduction de l'ammoniogénèse avec parfois accumulation d'acides aminés libres.Cependant, chez les animaux insuffisamment adaptés, la digestibilité des glucides pariétaux est souvent réduite ainsi que la protéosynthèse microbienne.Chez les animaux adaptés, ces inconvénients peuvent disparaître notamment en ce qui concerne la digestibilité des glucides pariétaux.Ces modifications du métabolisme s'expliqueraient en partie par des altérations dans la population microbienne du rumen : les bactéries produisant du formiate et de l'hydrogène, précurseurs de CH!, sont très sensibles à ces antibiotiques tandis que celles produisant du succinate ou utilisant le lactate sont résistantes, conduisant ainsi à une sélection des producteurs de propionate.Dans la pratique, l'emploi du monensin avec des régimes riches en azote non protéique (> 1 p. 100 d'urée) et pauvres en protéine végétale risque d'avoir des répercussions défavorables sur le métabolisme azoté de l'hôte.Les analogues halogénés de méthane sont de puissants inhibiteurs de la méthanogénèse et réduisent parfois l'intensité de la protéolyse.Cependant, ils peuvent avoir des effets négatifs sur la protéosynthèse microbienne.Leur emploi dans la pratique ne conduit pas régulièrement à une amélioration des performances zootechniques en raison soit d'une adaptation de la flore, soit de l'accumulation d'hydrogène ou d'accepteurs d'hydrogène plus ou moins toxiques.Les composés diphényliodonium sont efficaces pour inhiber la dégradation des acides aminés dans le rumen.Ils auraient aussi des effets favorables sur les fermentations glucidiques.Des études supplémentaires doivent être entreprises pour s'assurer que ces produits n'altèrent ni la protéosynthèse microbienne ni la cellulolyse. I. -IntroductionLes aliments ingérés par le ruminant sont en grande partie fermentés dans le premier réservoir gastrique par la micropopulation qui y prolifère.Il en résulte essen- tiellement une production d'acides gras volatils (AGV), de gaz : gaz carbonique (C0 2 ) et méthane (CH 4 ), d'ammoniac (NH 3 ) et de biomasse microbienne.Les acides gras volatils provenant de la dégradation des glucides et des acides aminés sont utilisés par l'hôte comme nutriments énergétiques ; ils assurent environ de 65 à 75 p. 100 de l'énergie disponible pour l'organisme ; la biomasse, riche en acides aminés essentiels est digérée dans la suite du tube digestif et contribue à la couverture des besoins protéiques de l'hôte.pertes sous forme de CH 4 .Par contre, elle risque d'entraîner une réduction de l'efficacité de la croissance microbienne (MS synthétisée/mole d'hexose fermentée), en abaissant le rendement énergétique (ATP formé/mole fermentée), surtout si la formation de CH 4 à partir de CO 2 et H 2 produit effectivement une mole d'ATP.Lorsque le taux de renouvellement du milieu est très faible, des « fermentations secondaires ant aussi été signalées au cours desquelles l'acétate formé serait cata- bolisé en CO 2 et CH I (D EMEYE R, 1981 ; S TANILR & D AVIES , 1981).

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