Artigo Revisado por pares

Le mouvement des locataires a Paris et dans sa banlieue, 1919-1925

1986; Éditions de l'Atelier; Issue: 137 Linguagem: Francês

10.2307/3778455

ISSN

1961-8646

Autores

Susanna Magri,

Tópico(s)

French Urban and Social Studies

Resumo

Le logement occupe dans les preoccupations des ouvriers du xIx' siecle une place limitee. Leur mecontentement, lorsqu'il se manifeste, n'est pas motive par les conditions de logement mais par le loyer. Ainsi, les mouvements qui voient le jour a Paris sont suscites avant tout par la cherte des loyers, et expriment la haine ouvriere a l'egard des proprietaires; apres la Commune, ils sont faibles et de courte duree (1). Michelle Perrot nous montre que le silence revendicatif a propos d'un logement meilleur n'est pas, cependant, absence de toute demande. Les ouvriers l'expriment a travers ce dont ils ornent quand ils le peuvent leur logis et surtout a travers leurs plaintes, dont il ne nous reste que de rares temoignages (2). Cette demande se fait plus vive vers le debut du xxe siecle, mais ce ne sont pas encore des exigences fortes et repandues. En 1910 lorsque se forme, pour ne durer que deux ans, un syndicat parisien de locataires, c'est encore le loyer qui est le premier objet de reclamation (3). En va-t-il autrement dans l'entre-deux-guerres ? Le mouvement des locataires prend, a la fin des hostilites, une importance considerable relativement a ceux qui l'avaient precede. Avec d'autres les ( zoniers >, les , mal lotis , il marque un changement: les usagers du logement entendent se defendre et s'organisent. Mais traduit-il un epanouissement de la demande populaire, une transformation des exigences ouvrieres ? Apparemment oui. Par son ampleur et sa permanence, son caractere tres populaire, il temoigne de l'interet plus grand et plus repandu porte desormais au logement. La volonte de voir diminuer les droits des proprietaires en matiere de loyer, d'occupation et

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