Économie sociale et solidaire
1997; Volume: 3; Issue: 2 Linguagem: Francês
10.7202/026177ar
ISSN1712-8498
AutoresLucie Bélanger, Danielle Fournier,
Tópico(s)French Urban and Social Studies
Resumoun projet féministe?Le but de cet article, dans le cadre du colloque Visibles et Partenaires, est d'entrevoir en quoi l'économie sociale et solidaire fait appel aux femmes et s'appuie de façon particulière sur leurs pratiques.Or, nous ne pouvons pas parler des liens entre l'économie sociale et solidaire et le mouvement féministe sans effectuer un retour sur la marche des femmes contre l'appauvrissement qui s'est déroulée au Québec en juin 1995 : la marche Du Pain et des roses.Cet événement s'inscrit dans le combat historique des femmes pour changer l'ordre des choses.En ce sens, la marche fait écho au slogan lancé lors de la journée du 8 mars, à Québec, au début des années 1980 : Bien sûr qu'on est folle, on veut changer le monde.Ce cri unanime, ce slogan, reste toujours profondément inscrit dans les grandes comme dans les petites actions des femmes.Oui, nous, les femmes, portons toujours ce défi de changer le monde.La marche a été un véritable raz de marée de solidarité.Ce projet a touché le coeur des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes qui se sont rassemblés pour marcher : un geste simple pouvant être accompli par plusieurs.Toutes ne pouvaient pas marcher pendant les dix jours que durait la marche, mais tous et toutes pouvaient, à un moment ou à un autre, être sur le bord de la route pour encourager les marcheuses, leur préparer des repas, avoir une chambre pour les accueillir.C'était un événement où chacun et chacune pouvait trouver sa place et se joindre à la «La marche a été un véritable raz de marée de solidarité.»
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