Les verbes introducteurs dans les incises de citation : étude contrastive français-suédois
2010; Routledge; Volume: 82; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.1080/00393271003795244
ISSN1651-2308
AutoresMari Mossberg, Kristina Jansson Ghadiri,
Tópico(s)linguistics and terminology studies
ResumoAbstract Notes 1 Pour une discussion de l'origine de l'inversion dans l'incise, se référer aussi à Dessaintes (: 76 et sqq.) et à G & R Le Bidois (, § 867). 2 Voir aussi Dessaintes (: 121) qui considère que la locution du type dit-elle est devenue « un véritable cliché à valeur prépositionnelle » équivalente à selon, suivant ou d'après. 3 Ces résultats peuvent être comparés à ceux d'autres études contrastives, notamment celles de Muller (), de Nita () et de Poncharal (), qui ont révélé, en comparant des textes littéraires et des textes journalistiques français et anglais, que les verbes introducteurs français se présentent comme sémantiquement plus spécifiés que les verbes introducteurs anglais. 4 Pour une discussion critique de ce classement et d'autres classements utilisés dans des études antérieures, voir Tegelberg (: 75 et sqq.). 5 Dans cette étude, nous désignerons l'énonciateur de l'énoncé d'origine par « locuteur cité » et le rapporteur des paroles citées par « locuteur citant ». 6 Voir aussi G & R Le Bidois (1967, § 1123 c) qui critiquent sévèrement l'emploi de certains verbes comme verbes introducteurs, en affirmant que ces expressions ne sont pas « assurées d'une existence et d'une faveur durables ». 7 Le titre de l'œuvre en abréviation ainsi que la référence à la page citée sont indiqués entre parenthèses après les exemples L'abréviation de l'œuvre est toujours mise après la citation en langue originale. 8 L'effacement de l'incise dans les traductions françaises est, dans une certaine mesure, compensé par un usage plus étendu du complément d'objet indirect (me dit-elle, me demanda-t-elle, etc.). Par la mention explicite de l'interlocuteur, il est parfois possible de faire l'économie de l'incise précédente ou suivante. Dans l'autre sens de traduction, on note que ce type d'expansion est très fréquent dans les textes d'origine française, mais systématiquement omis dans la traduction suédoise (me demanda-t-elle → frågade hon plutôt que frågade hon mig). 9 Cette caractéristique des périphrases françaises a également été observé par Almenberg (: 208–209), qui cite une multitude de formules à valeur aspectuelle, dont se hâter à dire, aimer à répéter, avoir coutume de répéter, se prendre à crier, se mettre à gronder, etc. Remarquons toutefois qu'Almenberg ne fait pas de distinction entre les périphrases figurant dans une formule initiale (avant la citation) et les périphrases en incise. 10 Cela ressort encore plus clairement si l'on compare les verbes introducteurs français et suédois aux verbes introducteurs hongrois. Dans un article sur le discours rapporté en français et en hongrois, Fónagy (: 264 et sqq.) met en évidence que les incises hongroises comportent régulièrement certains types de verbes qui ne seraient guère admis dans les incises françaises et suédoises (notamment certains verbes de tonalité, de mimique, de mouvement, de comportement social et d'attitude émotionnelle).
Referência(s)