Colonisation nasale et infections cutanées à Staphylococcus aureus porteur du gène codant la leucocidine de Panton-Valentine : dépistage lors d’une épidémie en milieu scolaire
2008; Elsevier BV; Volume: 38; Issue: 9 Linguagem: Inglês
10.1016/j.medmal.2008.06.025
ISSN1769-6690
AutoresNicolas Carré, F. Sillam, J.-P. Dabas, N. Herbreteau, C. Pinchon, C. Ortmans, J M Thiolet, François Vandenesch, B. Coignard,
Tópico(s)Nail Diseases and Treatments
ResumoNous décrivons l’investigation et le contrôle d’une épidémie d’infections cutanées à Staphylococcus aureus (SA), porteur du gène codant la leucocidine de Panton Valentine [SA PVL(+)], en 2006 dans une école élémentaire. Chez les instituteurs, les élèves et leur entourage, les infections cutanées, apparues à partir de la rentrée scolaire, ont été diagnostiquées et traitées au centre hospitalier où le dépistage d’une colonisation nasale par un SA a également été organisée. Un cas d’infection était une personne ayant développé des folliculites, abcès ou furoncles, avec un SA PVL(+) isolé d’un prélèvement cutané ou nasal. Une colonisation correspondait à l’isolement d’un SA PVL(+) du prélèvement nasal, sans lésions cutanées. En plus des mesures de contrôles recommandées, le traitement par mupirocine par voie nasale a été étendu aux personnes colonisées et aux membres de l’entourage des cas d’infection. En cinq mois, 22 cas d’infections cutanées à SA PVL(+) ont été confirmés chez 15 élèves scolarisés en classes primaires (taux d’attaque : 18,5 %) et sept membres de leur entourage familial. La fréquence d’une colonisation nasale dans l’entourage familial non scolarisé dans cet établissement augmentait régulièrement de 0,0 à 30,0 % selon le nombre de cas d’infections cutanées dans la famille (p < 0,01). Deux tiers des personnes traitées par la mupirocine ont été décolonisées. La transmission scolaire et familiale de cette souche de SA confirme le potentiel épidémique des isolats PVL(+). Le dépistage d’une colonisation nasale doit être limité aux cas d’infection cutanée et à leur entourage proche. An outbreak of Staphylococcus aureus (SA) carrying the gene coding for Panton-Valentine leukocidin (PVL) skin infections in a primary school was investigated and monitored in the Val-d’Oise region (Greater Paris) in 2006. Skin infections reported after the beginning of the school year in primary-school teachers, students and their relatives were diagnosed and treated at the local hospital and screening for nasal colonization was implemented. A patient presenting with folliculitis, an abscess or furuncle with a positive-skin test or nasal swab for SA-PV was considered to be a case of infection. Colonization was defined as identification of SA-PVL in a nasal swab in the absence of skin lesions. In addition to recommended control measures, treatment by topical intranasal mupirocin was prescribed to all colonized patients and relatives of infected patients. Over five months, 22 cases of PVL-positive SA skin infections, including a case of simple folliculitis, were confirmed in 15 primary-school students (attack rate = 18.5%) and seven relatives. The occurrence of nasal colonization in relatives not attending the same school ranged from 0 to 30% according to the number of cases of skin infection in the family (p < 0,01). Two-thirds of patients treated with mupirocin were decolonized. Transmission of this SA strain in school and family environments confirms the epidemic potential of PVL-positive isolates; however, screening for nasal colonization should be restricted to cases of skin infection and people in their immediate environment.
Referência(s)