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Variabilité spécifique à l'intérieur des groupes fonctionnels. Étude du remaniement sédimentaire de deux bivalves Veneridae, Ruditapes decussatus et Venerupis aurea

1999; Elsevier BV; Volume: 322; Issue: 4 Linguagem: Francês

10.1016/s0764-4469(99)80070-5

1768-3238

Frédérique François, Karine Dalègre, Franck Gilbert, Georges Stora,

Environmental Toxicology and Ecotoxicology

If determination of functional groups, the elementary units of functional diversity, is essential in order to understand how an ecosystem functions, it is also necessary to take into account the specific variability within each group. Within a group the different species' impact on ecosystem functioning can in fact vary widely. Laboratory experiments carried out with two species of bivalve molluscs, Ruditapes decussatus and Venerupis aurea, using paniculate luminescent tracers, show similar sediment reworking modes for the two species, a biodiffusive mode, but with different intensities. Estimation of the mixing parameters using a biodiffusor model gives a biological diffusion rate more than twice as high for Ruditapes decussatus (Rd* =14 10−3 cm2 d−1) as for Venerupis aurea (Rd* = 6.25 10−3 cm2 d−1) and an inverse trend for the output to the water column rates (f*=0.0135cm d−1 for R. decussatus and f*= 0.028 cm d−1 for V. aurea). As R. decussatus buries more of the organic matter which settles at the sediment surface and more rapidly, its effect on the early diagenesis processes and on organic matter bioavailabiliry for the other benthic species in the sediment column differs from that of V. aurea. Si la détermination de groupes fonctionnels, unités élémentaires de la diversité fonctionnelle, est indispensable à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes, il convient également de tenir compte de la variabilité spécifique à l'intérieur de ces groupes. En effet, l'incidence des différentes espèces d'un même groupe sur les propriétés d'un écosystème peut fortement varier. Des expériences menées in vitro avec deux espèces de mollusques bivalves de sables vaseux, Ruditapes decussatus et Venerupis aurea, ont permis, à l'aide de traceurs particulaires luminescents, de mettre en évidence un même type de remaniement sédimentaire, de type biodiffusif, pour les deux espèces mais avec des intensités différentes. L'application du modèle des biodiffuseurs permet d'estimer un taux de diffusion biologique plus de deux fois supérieur pour R. decussatus (Rd* = 14 10−3 cm2 d−1) que pour V. aurea (Rd* = 6,25 10−3 cm2 d−1) et des coefficients de fuite vers la colonne d'eau évoluant en sens inverse (f* = 0,0135 cm d−1 pour R. decussatus et f* = 0,028 cm d−1 pour V. aurea). Par un enfouissement plus important et plus rapide de la matière organique qui se dépose au niveau de l'interface eau-sédiment, R. decussatus aura donc un effet différent de V. aurea sur les processus de diagenèse précoce et sur la disponibilité de la matière organique au sein de la colonne sédimentaire pour les autres organismes benthiques.