La diffusion des savoirs comme devoir positiviste
1989; Armand Colin; Volume: 19; Issue: 65 Linguagem: Francês
10.3406/roman.1989.5595
ISSN1957-7958
Autores Tópico(s)European Political History Analysis
ResumoOn montre ici que l'association enthousiaste de Saint-Simon et de Comte, puis leurs conflits, relèvent pour beaucoup de leurs options sur la diffusion de savoirs : ils partagent ce souci, mais ils n'ont pas les mêmes manières, ils ne visent pas le même public et ne cherchent pas à diffuser les mêmes choses. Comte se consacre très tôt à la diffusion systématique des savoirs et des sciences : il entreprend des cours populaires, multiplie toutes sortes d'efforts de vulgarisation ; la Société positiviste est en 1848 fondée d'abord pour cela ; Comte développe ses propos en les appuyant sur des projets institutionnels — Ecole Positiviste, clubs, bibliothèque, réflexions sur les problèmes du journalisme et de l'édition. Savoir et faire savoir deviennent même les bases de la nouvelle religion. Les positivistes de tous bords se sont penchés sur ces questions. Emile Littré, chef des «dissidents» réservés sur le militantisme socio-religieux, se montre très soucieux de diffuser les savoirs et leurs systématisations positivistes : il mobilise les médias, fonde une revue, fait passer le positivisme dans les Dictionnaires. Les «orthodoxes» se regroupent d'abord autour de Pierre Laffitte, qui continue la tradition comtienne des traités encyclopédiques et des grands panoramas. Pour tous, la diffusion des savoirs est un devoir passionnant.
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