Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Départs : la première filmographie française de Max Ophuls

2001; Volume: 34-35; Linguagem: Francês

10.4000/1895.186

ISSN

1960-6176

Autores

Christian Viviani,

Tópico(s)

French Historical and Cultural Studies

Resumo

La première filmographie française de Max Ophuls comporte huit titres dont la réalisation s'échelonne entre deux étapes d'exil : 1933 (Une histoire d'amour), immédiatement après le départ d 'Allemagne, et 1940 (De Mayerling à Sarajevo), avant le départ vers les États-Unis, via la Suisse.Son flux est irrégulier car interrompu par une échappée en Italie (La signora di tutti) et une autre en Hollande (La Comédie de l'argent), pour deux oeuvres dont l'originalité et la personnalité sont maintenant reconnues.Par contre, l'ensemble français est traditionnellement considéré comme porteur de grandes oeuvres à venir, certes, mais cependant inégal, compromis par les aléas typiques de la production de l'époque.Erreurs d'aiguillage comme On a volé un homme que Claude Beylie associe au Liliom de Fritz Lang pour émettre l'idée que les projets auraient pu être intervertis 1 .Cuisines commerciales prévisibles : Une histoire d'amour table sur le succès de Liebelei d'Ophuls lui-même dont il réutilise largement le matériel initial (acteurs allemands doublés en français, curieuse « inversion » du sens de la promenade en traîneau, à ce détail près reprise telle quelle de la version originale) ; De Mayerling à Sarajevo s'inscrit dans le droit fil du Mayerling d'Anatole Livak et de sa progéniture (Tarakanova de Fedor Ozep, Katia de Maurice Tourneur).Projets improbables jusqu'à la caricature comme Yoshiwara, « japonaiserie » où, autour de deux protagonistes japonais (Sessue Hayakawa et Michiko Tanaka), Gabriello ou Lucienne Le Marchand, les yeux plus ou moins bien bridés, s'efforcent de donner le change.Diktats d'une vedette également commanditaire telle Simone Berriau, initiatrice de Divine et de La Tendre Ennemie, le premier n'étant pas d'ailleurs prévu pour Ophuls mais pour le plus terne Jacques Tarride.Ou tout simplement tumultes de la situation historique pour De Mayerling à Sarajevo dont l'achèvement tint du miracle.À ce bilan apparemment décevant viennnent s'additionner deux courts métrages musicaux (Valse brillante de Chopin et Ave Maria de Schubert) et un projet personnel avorté (L'École des femmes, commencé pendant la phase suisse de l'exil).

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