Les traductions du latin en italien des xve–xvie siècles
2009; Issue: 221 Linguagem: Francês
10.4000/traduire.356
ISSN2272-9992
Autores Tópico(s)Linguistics and language evolution
ResumoLes traductions du latin en italiendes XV e -XVI e siècles (1) Moreno Campetella(1) Communication présentée à la « Journée de la Traduction professionnelle » (Lyon, 15 mai 2009).regole mostrate da Cicerone, imprimé à Venise en 1556 (la référence à Cicéron met en évidence le lien avec la latinité classique), ou encore l'épître Del traslare (1542) de Ludovico Castelvetro et Il discorso del tradurre (1575), d'Orazio Toscanella (2) .Les versions vernaculaires de textes latins, au XV e comme au XVI e siècle, se caractérisent par un écart plus ou moins marqué par rapport à l'original (3) .La nature de cet écart constitue la plus grande différence entre les traductions du Quattrocento et celles du Cinquecento.Alors que dans les premières, comme on le verra plus précisément dans la suite de cet article, les variantes (thématiques ou lexicales) sont engendrées assez souvent par des raisons historicopolitiques, au XVI e siècle, elles ont des motivations presque exclusivement stylistiques, c'est-àdire la volonté de créer une langue meilleure, plus élégante que la langue latine de l'âge d'or.C'est pourquoi les textes sur lesquels se porte l'attention des traducteurs au XVI e siècle sont presque tous de nature strictement littéraire et les traducteurs sont eux-mêmes des écrivains de renom : citons, à titre d'exemple, la traduction des Satires et des Épîtres d'Horace par Ludovico Dolce (1559), qui avait déjà publié à Venise la version italienne de la Poetica du même Horace en 1535.Du même Ludovico Dolce, rappelons aussi la traduction du premier livre des Métamorphoses d'Ovide (4) , en 1539.Horace et Ovide (ce dernier, en particulier) sont parmi les auteurs de l'Antiquité latine les plus traduits à la Renaissance, en raison de leur style à la fois très doux et très imagé.À bien des égards, nombre d'ouvrages de Dolce -ainsi que des autres intellectuels de la Renaissance -ne sont que de simples transpositions et réélaborations des originaux : il suffit, pour s'en convaincre, de lire ses comédies, à commencer par la plus connue d'entre elles, la Fabritia (1549), que l'auteur déclare être une pièce originale et qui s'avère un centon de plusieurs comédies de Plaute.Idem pour ses autres pièces comiques, telles Il Capitano (1545), Il Marito (1547), Il Roffiano (1551), dont les modèles sont respectivement l'Amphitruo, le Rudens et le Miles gloriosus de Plaute.Ses tragédies aussi révèlent le même goût et le même style que celui des auteurs de la latinité classique, source de sa veine littéraire : ainsi en est-il du Tieste (1543) ou des Troiane (1567), dont l'abondance de scènes truculentes et le titre même nous dévoilent le modèle : Sénèque (5) .
Referência(s)