L'épigraphie médiévale
1969; CESCM; Volume: 12; Issue: 48 Linguagem: Francês
10.3406/ccmed.1969.1502
ISSN2119-1026
Autores ResumoMÉLANGES L'épigraphie médiévale L'épigraphie médiévale aurait fort bien pu se constituer en science particulière dès le milieu du siècle dernier.Après la période des projets en matière d'épigraphie (au Danemark, Kellermann, en 1836 ; en France, Le Bas, en 1835, Mérimée, en 183g, le ministre Villemain, en 1843 ; en Allemagne, Jahn, en 1846, Mommsen, en 1847) étaient venues les grandes réalisations, Corpus inscriptionum latinarum, de Mommsen (t.Ier en 1862), pour l'antiquité romaine, travaux d'Edmond Le Blant, en France, et de De Rossi, en Italie, pour les inscriptions chrétiennes antérieures au vuie s.Il n'y aurait rien eu d'étonnant si l'épigraphie médiévale avait suivi ces exemples, portée par le courant de la redécouverte romantique du moyen âge.De fait, de 1834 à 1841, le marquis de Castellane publiait une vaste enquête sur les inscriptions des ve-xvie s., principalement du Midi de la France1.Le grand animateur des études archéologiques, Arcisse de Caumont, écrivait en 1841 dans son Cours d'antiquités monumentales : « Les inscriptions tumulaires des xie et xne s. sont un curieux sujet d'étude que je ne saurais trop vous recommander : on a presque complètement négligé de relever ces inscriptions, dont un grand nombre a malheureusement péri ; il est grand temps de recueillir celles qui nous restent2.» Dans le premier numéro des « Annales archéologiques » de Didron, en 1844, Auguste Moutié publiait une étude sur les inscriptions du moyen âge et de la Renaissance, et en réclamait « un corps complet », invitant chaque « antiquaire » à dresser des recensions épigraphiques pour sa localité, son arrondissement3.C'est à cette date qu'apparaît le terme d' « épigraphie »4.Les premiers recueils d'inscriptions eurent pour
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