Politiques de la représentation de la mort : la république, le peintre, l'empereur. Les fresques de Domenico Beccafumi au Palais public de Sienne (1529-1535)

1987; Volume: 99; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.3406/mefr.1987.2947

ISSN

2036-0266

Autores

Pascal Dubus,

Tópico(s)

Death, Funerary Practices, and Mourning

Resumo

Pascale Dubus, Politiques de la représentation de la mort : la république, le peintre, l'empereur. Les fresques de Domenico Beccafumi au Palais public de Sienne (1529-1535), p. 1127-1141. Réalisé entre 1529 et 1535 par Domenico Beccafumi, le cycle du Consistoire au Palais public de Sienne témoigne de la politique radicale qu'entendait adopter la République alors aux mains des démocrates extrémistes : retourner aux principes fondateurs de l'institution républicaine par la crainte qu'inspire le spectacle de la mise à mort du criminel et par l'admiration que suscite le suicide de l'homme d'État. Ainsi cadavres des délateurs et agonies des héros sont-ils représentés comme autant de politiques de la mort qu'un homme d'État doit garder en mémoire. Toutefois à la fonction mnémonique assignée aux fresques par le commanditaire, pourrait bien se superposer un autre enjeu : en 1536, Charles- (v. au verso) Quint, alors en visite à Sienne, sera conduit à la salle du Consistoire d'où il assistera à un combat fictif dont le dénouement s'inscrit sur la voûte peinte : la république ou la mort.

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