Artigo Acesso aberto Revisado por pares

État présent des connaissances sur le syndrome d'arthrogrypose et de palatoschisis (sap) dans le bétail charolais en france

1975; BioMed Central; Volume: 7; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.1186/1297-9686-7-3-321

ISSN

1297-9686

Autores

J-J Lauvergne,

Tópico(s)

Veterinary Orthopedics and Neurology

Resumo

L'analyse des résultats de testage sur la descendance en race Charolaise pure pour les tau- reaux d'insémination artificielle en France depuis 19 6 7 a permis de montrer que plusieurs symp- tômes anomaliques congénitaux étaient héréditaires.Il s'agit en particulier de la fissure pala- tine, de l'arthrogrypose des membres et de la cyphose.A ce jour, 134 taureaux sont connus à partir de leurs 19 421 veaux produits lors des opérations de testage.On a pu ensuite démontrer que ces symptômes héréditaires appartenaient à un syndrome que l'on a appelé Syndrome d'Arthrogrypose et de Palatoschisis, en abrégé SAP.Le déterminisme héréditaire de SAP le plus probable semble être de type mendélien, mono- factoriel, récessif, à pénétrance incomplète.SAP se caractérise par une expressivité variable : environ 30 p. 100 des veaux sont seulement arthrogrypotiques, 70 p. 100 présentent à la fois la fissure palatine et l'arthrogrypose qui sont les deux localisations qui suffisent à déceler le syndrome.La fréquence du gène et sa pénétrance chez les homozygotes ont été estimés par une analyse des fratries de demi-germains selon une méthode donnée par L AUVERGNE et L EFORT ( 1973 ).Pour l'application de ces formules on a dû admettre que le gène avait atteint une fréquence d'équilibre dans la population d'où étaient tirés au hasard quant à leur génotype en SAP les mâles testés et les femelles auxquelles ils ont été accouplées ce qui semble assez raisonnable d'après l'examen de certains indices.Dans ces conditions, la fréquence q du gène dans la population Charolaise française inscrite au livre généalogique serait comprise entre o,2 et 0 , 202 .La pénétrance w chez les homozygotes serait comprise entre o,ii 5 et 0 , 131 entre sexes.( 1 ) Cette note reprend avec quelques modifications de détail le texte d'une conférence prononcée le 4 juillet 1975 devant le Comité Technique de la Fédération internationale des Associations d'Éleveurs de la race bovine Charolaise (F.I.A.E.R.B.C.), réuni à Calgary, Alberta, Canada.Un résumé, en anglais, de cette intervention a récemment paru dans Canadian Charolais Banner (L AUVERGNE , rg7 5 ).Aux États-Unis et au Canada, un syndrome analogue a été étudié en race Charolaise.Il semble qu'il s'agisse du même gène qui n'aurait pas, toutefois, la même pénétrance au Canada qu'en France; il est vrai qu'au Canada, cette pénétrance n'a, jusqu'à présent été estimée que sur des veaux croisés alors qu'en France nos analyses sont faites en race pure.D'un point de vue génétique l'existence d'un équilibre pour la fréquence du gène en France impliquerait un avantage sélectif des hétérozygotes.Un tel avantage sélectif semble avoir été observé pour les qualités reproductrices des femelles hétérozygotes au Canada.Nous ne l'avons pas vérifié en France, pour les débuts de carrière des femelles du moins avec l'information que nous possédons.L'éradication en France n'est peut-être pas économiquement justifiée, même si elle l'est commercialement.Il n'y a d'ailleurs pas encore de politique d'éradication vraiment générale.Du côté du cheptel inscrit tout d'abord rien n'a été encore entrepris systématiquement.De toute façon dans les conditions actuelles de l'élevage (petits troupeaux en monte naturelle) l'éradication y semble difficile.La chose est plus facile pour les taureaux soumis au testage sur leur descendance en vue d'être utilisés en insémination artificielle.Ainsi, depuis huit ans a-t-on pu détecter et éliminer un certain nombre de transmetteurs du gène.A terme, toutefois, l'emploi généralisé de semence indemne n'est pas entièrement satisfai- sant car la fréquence du gène chez les femelles support de testage va diminuer, rendant la détection de plus en plus difficile.On a quelques raisons de penser que, dans les rameaux étrangers du Charolais, la fréquence du gène responsable de SAP est du même ordre qu'en France.

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