Artigo Revisado por pares

Paludisme sévère de l'enfant au Togo

1998; Elsevier BV; Volume: 5; Issue: 12 Linguagem: Francês

10.1016/s0929-693x(99)80048-7

ISSN

1769-664X

Autores

JK Assimadi, AD Gbadoé, DY Atakouma, K Agbénowossi, K. Lawson–Evi, A Gayibor, Yao Kassankogno,

Tópico(s)

Viral Infections and Outbreaks Research

Resumo

Le paludisme grave, longtemps confondu avec le neuropaludisme, a vu sa définition s'élargir. Ce travail analyse les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs de l'affection au Togo, pays ov la transmission palustre est holoendémique. II s'agit d'une étude de dossiers de 549 enfants des deux sexes, âgés de 0 à 15 ans, hospitalisés pour paludisme grave selon la définition de l'OMS, au cours des années 1994 et 1995, dans le service de pédiatrie du CHU-Tokoin de Lomé. La fréquence hospitalière est de 7,44 %; l'âge de prédilection se situe entre 1 et 5 ans, mais 6,56 % des patients ont plus de 10 ans; le sex-ratio est de 1,2. Les formes avec anémie sévère représentent la première manifestation du paludisme grave, suivies des formes cérébrales, comme dans plusieurs pays d'Afrique noire. Le taux de létalité globale du paludisme grave est de 18,94 % et la mortalité proportionnelle de 8,21 %; 2,73 % des patients ont eu des séquelles (troubles de comportement [cinq cas], d'aphasie [quatre cas], d'hémiplégie [trois cas], de mâchonnement [un cas], de paralysie oculomotrice [un cas]et d'ataxie cérébelleuse [un cas]). L'hypoglycémie est une forme clinique souvent méconnue mais assez fréquente (11,6%), et associée à un mauvais pronostic (létalité et surtout taux de séquelles élevés). II est possible d'améliorer le pronostic du paludisme grave en Afrique en insistant davantage non seulement sur un meilleur équipement des salles de réanimation mais également sur une prise en charge précoce et correcte de l'hypoglycémie. The definition of severe malaria is no longer limited to cerebral malaria, but is as well extended to other clinical forms of the disease. This work analyses epidemiological, clinical and evolutive aspects of severe malaria in Togo. This study included 549 children, aged from O to 15 years, hospitalized in 1994–5 in the pediatric department of the Lome-Tokoin University Teaching Hospital for severe malaria as defined by World Health Organization (WHO) criteria. The hospitalization frequency was 7.44%; the maximum frequency was from 1 to 5 years of age, but 6.56% of patients were more than 10 years old The most frequent clinical form was that of severe anemia, fallowed by cerebral complications, as seen in many African countries. The death rate was 18.94% and the proportional mortality was 8.21%; 2.73% of the patients had neurological sequelae (behaviour disturbances in five cases, aphasia in four, hemiplegia in three, munchment in one, oculomotor paralysis in one, and cerebellar ataxia in one). Hypoglycemia was fairly frequent (11.6%) and was associated with a poor prognosis. It is possible to improve severe malaria prognosis in Africa by insisting not only on better equipment in intensive care wards, but also on improved and early management of hypoglycemia.

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