Particularités épidémiologiques et thérapeutiques des fractures de mandibule au CHU Charles-Nicolle de Tunis

2009; Elsevier BV; Volume: 110; Issue: 2 Linguagem: Inglês

10.1016/j.stomax.2008.11.003

ISSN

1776-257X

Autores

J. Bouguila, I. Zaïri, Roman Hossein Khonsari, C. Lankriet, M. Mokhtar, A. Adouani,

Tópico(s)

Traumatic Ocular and Foreign Body Injuries

Resumo

L'épidémiologie et le traitement des fractures mandibulaires varient d'un pays à un autre. Le but de notre travail était d'exposer les spécificités de cette pathologie au centre hospitalier universitaire (CHU) Charles-Nicolle de Tunis. L'âge, le sexe, l'étiologie, les localisations et les modalités de traitement des fractures survenues chez 685 patients hospitalisés entre 1995 et 2004 ont été analysés de manière rétrospective. Le sex-ratio était de 6. L'âge moyen des patients était de 28 ans (1–82 ans). Les causes les plus fréquentes étaient les accidents de la voie publique (AVP) (45 %) et les actes de violence (22 %). L'angle mandibulaire était la localisation la plus fréquente (24,8 %), suivie par la région parasymphysaire (22,2 %). Le blocage maxillomandibulaire (BMM) a été le traitement le plus fréquent (56,6 %). L'ostéosynthèse au fil d'acier a été le moyen de contention le plus utilisé lors du traitement chirurgical. Les pertes dentaires et les troubles sensitifs dans le territoire du nerf dentaire inférieur (V3) ont été les séquelles les plus fréquentes. Nos données épidémiologiques correspondent globalement à celles retrouvées dans les pays en voie de développement. L'analyse de telles données pourrait permettre de mieux organiser la prise en charge des traumatismes maxillofaciaux en Tunisie. Les choix thérapeutiques dépendent du type de fracture mais également des conditions économiques du pays. The epidemiology and treatment of mandibular fracture vary from one country to another. The aim of this study was to present the current demographic pattern and treatment regimens of mandibular fractures in Tunisia. The medical records and radiographs of 685 patients treated for mandibular fracture at the Maxillofacial and Plastic Surgery Department in the Tunis Charles-Nicolle Hospital between 1995 and 2004 were retrospectively studied. The relevant parameters were: age, sex, etiology, anatomical site of fracture, and treatment. The prevalence of mandibular fractures was higher in male patients (sex ratio 6:1). Traffic accidents were the main cause of these lesions (45%), followed by assault (22%). Angle fractures were the most common (24.8%) followed by parasymphyseal fractures (22.2%). The most frequent treatment was closed reduction with maxillo mandibular locking in 388 patients (56.6%). Transosseous wiring was the most commonly used method in open reductions. Tooth loss and neurological sensitive deficiency were the most common sequels. Our epidemiological data correlates to published data for developing countries. Analyzing this data can help to improve the management of maxillo-facial trauma in Tunisia. Therapeutic options vary according to the type of fracture but also depend on the economical status of the country.

Referência(s)