« C’est alors que le Corsaire Sanglot… ». Le stéréotype romanesque dans les romans surréalistes des années vingt
2009; Laboratoire Interdisciplinaire Récits Cultures Et Sociétés; Issue: 17 Linguagem: Francês
10.4000/narratologie.1199
ISSN0993-8516
Autores Tópico(s)Historical Studies and Socio-cultural Analysis
ResumoL'utilisation du stéréotype romanesque par les surréalistes dans les années vingt permet d'écrire des romans surréalistes évitant les ornières du roman réaliste dénoncées par André Breton : les « grosses ficelles » du roman populaire fonctionnent comme un « secret de l'art magique surréaliste » en nouant la narration et en évitant l'écueil de la psychologie. Mais à cet usage narratologique et critique se combine une jouissance de la lecture et de l'écriture romanesques qui apparie le stéréotype au fantasme érotique. En jouant, de surcroît, des invraisemblances romanesques, les surréalistes battent en brèche l'attitude réaliste face au monde et nourrissent le sens du merveilleux nécessaire à l'émergence du surréel. L'emploi ludique du stéréotype s'accompagne ainsi de l'exploitation de ses ressources passionnantes.
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