Le nerf ischiatique à la fesse : Application à la « névrite » ischiatique post-injection
2004; Elsevier BV; Volume: 88; Issue: 282 Linguagem: Francês
10.1016/s1286-0115(04)98136-2
ISSN2352-3387
AutoresA. Ndiaye, Y Sakho, F. Fall, Amadou Diop Dia, Mamadou Lamine Sow,
Tópico(s)Intramuscular injections and effects
ResumoL’injection intramusculaire est une pratique courante dans nos régions du fait de l’endémie palustre. Elle peut occasionner des accidents en particulier l’atteinte du nerf ischiatique à la fesse. Le but de notre travail est de déterminer les bases anatomiques de la « névrite » ischiatique post-injection. Vingt nerfs ischiatiques ont été disséqués à la région fessière chez 10 cadavres frais adultes Africains mélanodermes. Le nerf émergeait 18 fois du canal sub-piriforme et deux fois au-dessus chez un cadavre (bilatéralité). Le trajet était constant, avec une portion oblique et une portion verticale descendant dans la gouttière ischio-trochantérienne. Le nerf croisait les muscles pelvi-trochantériens sauf le piriforme. Par ailleurs, il était croisé entre ses deux portions par une artériole venant de l’artère glutéale inférieure. Sa projection cutanée était distante du quadrant supéro-externe de la fesse. Une injection intramusculaire au niveau de ce quadrant évite l’atteinte directe du nerf. Les variations anatomiques du nerf étant quasi inexistantes, une autre hypothèse causale de névrite ischiatique post-injection devrait être recherchée, en particulier la toxicité locale des sels de quinine. Leur diffusion dans l’espace sous cellulaire sous fessier (lieu de cheminement des vaisseaux et nerfs glutéaux) peut atteindre le nerf ischiatique vascularisé par une branche de l’artère glutéale inférieure. Cette injection intramusculaire doit être proscrite au profit de la voie intraveineuse ou de la voie intra-rectale chez l’enfant. In our regions malaria is endemic and intraguteal injection is a common procedure. One unfortunate complication of that procedure appeared to be a sciatic nerve injury. The purpose of our study was to set up the anatomical feature and basis of this post injection lesion. We performed sciatic nerve gluteal dissection on 10 adults black African fresh cadavers on both side. The pathway of the nerve was 19 times in the subpiriformis canal. Only in one cadaver, the outlet of the nerve was above the piriformis muscle. In each case the pathway is identical with an oblique and vertical portion running down through the ischio-trochanteric channel. The nerve was crossed between its two portions by an arteriole coming from the inferior gluteal artery. The cutaneous projection of the sciatic nerve is distant from the upper lateral quadrant of the buttock. Intra-gluteal injections in this area doesn’t damage the nerve. The anatomical variations of this nerve pathway are almost inexistent. So, other hypothesis of sciatic nerve post injection lesion should be considered. We think that the local toxicity of quinine and its diffusion in the neurovascular gluteal area might explain the nerve lesion. Thus, the intramuscular injections should be replaced by the intravenous or rectal administration in children.
Referência(s)