Les pharmacies Art Nouveau à Nancy

2002; British Society for the History of Pharmacy; Volume: 90; Issue: 335 Linguagem: Francês

10.3406/pharm.2002.5395

ISSN

1775-3864

Autores

Florence Leclerc, Pierre Labrude,

Tópico(s)

Historical Studies and Socio-cultural Analysis

Resumo

Dans les années 1900, une activité artistique hors du commun se développe à Nancy. L'École de Nancy parvient à faire d'une cité provinciale l'une des capitales de l'Art Nouveau. Comme de nombreuses professions libérales, les pharmaciens sont introduits dans les sphères actives de la bourgeoisie qui défend son École. Huit d'entre eux adoptent le nouveau style pour leur officine. Antoine Rosfelder est le premier à faire intervenir un artiste de l'École de Nancy en 1902, au 12 rue de la Visitation. Victor Jacques transfère sa pharmacie à l'angle des rues Jeanne d'Arc et de la Commanderie, en 1903, et charge l'architecte Bentz de sa réalisation. Emile Delidon crée son officine 20 rue Saint-Dizier en 1906. Majorelle exécute le mobilier. Alfred Mouzin, qui voulait lier son officine à sa maison, fait appel à Cayotte en 1909 pour leur construction. Celle-ci se trouve à l'angle de la rue du Colonel Renard et de l'avenue du Montet. Les frères Godfrin exerceront dans un décor Art Nouveau, dès 1912, 13 rue Gambetta, puis à partir de 1922, au Point-Central. En pleine guerre de 1914-1918, Ernest Monal transfère son officine du 6 rue des Dominicains au 38-40 de la même rue. Charbonnier en conçoit la façade et Majorelle le mobilier. Les bombardements de 1916 ayant presque totalement détruit la pharmacie du 4 rue du Faubourg Stanislas, son propriétaire Auguste Fandre chargera lui aussi les artistes de l'École de Nancy de la reconstruire en 1919. Ces artistes décorent ces pharmacies de plantes, dont l'essentiel est emprunté à la flore médicinale locale. L'Art Nouveau, adepte des lignes courbes, se prête parfaitement à la symbolisation du règne

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