Œstrogènes et neurogenèse : de nouvelles fonctions pour une vieille hormone. Leçons tirées du poisson zèbre
2009; Elsevier BV; Volume: 203; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.1051/jbio
ISSN1760-6128
AutoresOlivier Kah, Elisabeth Pellegrini, Karen Mouriec, Nicolas Diotel, Isabelle Anglade, Colette Vaillant, Marie-Lise Thieulant, Sok‐Keng Tong, François Brion, Bon‐chu Chung, Farzad Pakdel,
Tópico(s)Neurogenesis and neuroplasticity mechanisms
ResumoContrairement à celui des Vertébrés qui possède une capacité de neurogenèse limitée au cours de la vie adulte, le cerveau des Poissons Téléostéens est connu pour sa capacité à proliférer tout au long de la vie et ce dans l'ensemble des territoires cérébraux. Nous examinons ici l'hypothèse selon laquelle l'un des facteurs qui pourraient participer au maintien et à la prolifération de progéniteurs neuronaux serait être l'œstradiol. En effet, des résultats récents ont établi que les cellules gliales radiaires, qui persistent dans le cerveau de poisson adulte, expriment fortement le gène cyp19a1b, dont le produit est la cytochrome P450 aromatase, enzyme de synthèse des œstrogènes. Compte tenu des rôles bien connus de l'œstradiol sur la prolifération cellulaire, cette observation est particulièrement intéressante car les cellules gliales radiaires sont des cellules progénitrices capables de générer des neurones. Des données récentes obtenues chez les mammifères et les oiseaux suggèrent que dans de nombreuses situations de neurogenèse embryonnaire, adulte ou réparatrice, il existe un lien entre production d'œstrogènes dans les cellules gliales radiaires ou les astrocytes et l'activité proliférative des ces cellules. Il est donc possible que la situation existant chez les poissons adultes corresponde à l'exploitation d'un mécanisme général impliquant les œstrogènes dans la neurogénèse, à des fins de croissance continue du cerveau.
Referência(s)