Établissement d’une classification moléculaire des lymphomes T périphériques par cDNA-array
2004; Elsevier BV; Volume: 24; Linguagem: Francês
10.1016/s0242-6498(04)94083-7
ISSN2213-008X
AutoresBenoît Ballester, Rémi Houlgatte, Élisabeth Devilard, Karen Leroy, Pierre Brousset, F Berger, Réda Bouabdallah, Christian Gisselbrecht, Philippe Gaulard, Luc Xerri,
Tópico(s)Viral-associated cancers and disorders
ResumoLes lymphomes T périphériques (LTP) représentent environ 10 % des lymphomes non-Hodgkiniens et leur classification est toujours sujet à débat. De nombreux sous-types histologiques de LTP ont été décrits par le passé, mais en l'absence d'arguments solides, ils n'ont pas été reconnus comme de véritables entités clinico-pathologiques par la récente classification de l'OMS, qui les regroupe sous l'appellation « unspecified » (UNSP). En dehors de la catégorie UNSP, les seuls types de LTP reconnus sont les LTP angio-immunoblastiques (LAI), et les LTP anaplasiques (LAN) et quelques variétés rares comme les LTP gamma-delta (G/D) ou associés aux entéropathies. Dans le but d'identifier une classification cohérente des LTP, notamment pour la catégorie très hétérogène des « UNSP » nous avons testé 59 échantillons de LTP par la technique de c-DNA micro-array, qui permet d'analyser simultanément le niveau d'expression d'environ 10 000 gènes. Les profils d'expression obtenus étaient statistiquement corrélés aux lésions histopathologiques, permettant de séparer les LTP UNSP, les LAI et les LAN, Les 3 cas de LNH T lymphoblastiques montraient un profil moléculaire nettement distinct. Dans le groupe des UNSP, le dendrogramme permet d'identifier 3 groupes moléculaires distincts (UNSP1, UNSP2, UNSP3). Le groupe UNSP2 englobe les LTP dits de Lennert ainsi d'autres LTP assez riches en histiocytes. Les groupes UNSP1 et UNSP3 ne montraient de différences histologiques notables, mais présentaient des profils transcriptionnels distincts, qui suggèrent des différences physiopathologiques concernant notamment l'activation des interleukines et de la voie STAT. Les corrélations rétrospectives préliminaires avec les données cliniques semblent indiquer une association des UNSP1 avec un plus mauvais pronostic. Ces résultats suggèrent l'existence de sous-groupes moléculaires de LTP, dont certains semblent associés à un pronostic spécifique, ce qui pourrait permettre de rationaliser la classification des LTP sur des bases physiopathologiques, et d'améliorer la prise en charge thérapeutique des patients.
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