La 'modernité' de La Princesse de Clèves

2007; Maney Publishing; Volume: 29; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1179/175226907x187492

ISSN

1752-2692

Autores

John Campbell,

Tópico(s)

Historical and Literary Studies

Resumo

AbstractQue La Princesse de Clèves soit le premier roman français 'moderne', dans le sens où il marque un progrès par rapport à l'ancien, est une idée généralement acceptée par l'histoire littéraire. Cet article cherche à nuancer ce jugement, en essayant de cerner la réalité de ce 'progrès' et le rapport que ce roman entretient avec la 'modernité'. Il note d'abord ce qui a pu justifier l'étiquette de 'moderne': entres autres, le récit court, la simplicité de l'action, la vraisemblance psychologique, le style analytique, le rôle du narrateur-historien, la reconnaissance de la voix féminine. D'un autre côté, il rappelle que la nouvelle galante n'était pas un genre nouveau, et que certains éléments de La Princesse de Clèves nous renvoient à la production romanesque antérieure: les récits intercalaires, la représentation d'un univers exclusivement aristocratique, la conversation sur des sujets galants, le vocabulaire précieux, le raffinement du sentiment, le féerique, la singularité recherchée de l'héroïne, l'hyperbole et le hasard. Il serait hasardeux également d'accepter trop rapidement ce roman comme une valorisation de l'identité féminine. On peut donc se demander quelle est la pertinence de termes tels que 'modernité' et 'progrès' dans ce contexte. La Princesse de Clèves serait-elle si facilement classifiable?Keywords: ROMANRECEPTIONLAFAYETTEPRINCESSE DE CLEVESMODERNITEPROGRESPRECIOSITE

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