Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Lettres canadiennes-françaises

1965; Presses de l'Université de Montréal; Volume: 1; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.7202/036194ar

ISSN

1492-1405

Autores

Jean Éthier-Blais,

Tópico(s)

Canadian Identity and History

Resumo

LETTRES CANADIENNES-FRANÇAISESL'HEXAGONE La littérature canadienne-française est riche en Écoles littéraires; ainsi celle de Québec à la fin du dix-neuvième siècle et plus près de nous (immortalisée par la précoce et tragique grandeur d'Emile Nelligan), celle de Montréal.Les fins que se proposèrent ces Écoles furent à la fois de créer des oeuvres durables et de faire l'éducation des écrivains eux-mêmes.Les membres de l'École littéraire de Montréal avaient l'habitude de se réunir, soit dans un salon, soit dans une bibliothèque amie, afin de se lire leurs oeuvres les uns aux autres, ou encore celles de Verlaine, émettre des opinions littéraires, palabrer 1 .On y créait une oeuvre dans le vide et les yeux sans cesse fixés vers l'idéal français, qu'il s'agît de Baudelaire ou de François Coppée.Nelligan évidemment viendra rompre la monotonie de cette littérature d'imitation.Il poussera ses propres rugissements, ceux de la folie en marche, au milieu de ses camarades qui arboraient à leur boutonnière des oeillets.Il parlera de ce que les Canadiens français tiennent pour le plus sacré et le plus subtilement équivoque, il parlera de l'amour de la mère, du viol et des chevaux qui piaffent dans les villes détruites de l'avenir.Nelligan a fait éclore dans la poésie canadienne-française la vision de l'Amérique psychologique.Crémazie, Frechette, ses ancêtres immédiats, avaient célébré la savane et le Meschacebé, comme tout le monde et

Referência(s)
Altmetric
PlumX