Les infections a staphylocoques a coagulase negative en nephrologie
1990; Elsevier BV; Volume: 20; Linguagem: Francês
10.1016/s0399-077x(05)81094-7
ISSN1769-6690
AutoresM. Kessler, Bruno Hoen, B Faller,
Tópico(s)Urinary Tract Infections Management
ResumoLes septicémies à SCN chez l'hémodialysé ont vu leur incidence augmenter de façon significative depuis le début des années 1980, en partie du fait de l'utilisation plus large des cathéters veineux centraux. Les staphylocoques responsables sont le plus souvent producteurs de slime qui facilite leur adhérence à la surface des cathéters et les "protège" de l'action des antibiotiques. Les signes cliniques peuvent se limiter à une fièvre mais la morbidité et la mortalité de cette affection sont élevées. Le traitement repose sur le retrait du cathéter et l'antibiothérapie. Les péritonites à SCN représentent la cause principale de morbidité chez les patients traités par DPCA. Elles sont provoquées par une contamination exogène à travers le cathéter péritonéal à l'occasion d'erreurs d'asepsie commises par le patient au cours des procédures de connexion et de déconnexion. Une bonne prise en charge de ce problème nécessite : une bonne éducation des patients, le respect des règles strictes d'asepsie, une collaboration étroite entre néphrologue et microbiologiste pour l'optimisation du diagnostic bactériologique et la mise en route rapide d'une antibiothérapie dont les bases sont encore en partie empiriques, reposant sur l'utilisation d'un aminoside, d'une céphalosporine ou de la vancomycine utilisés seuls ou en association. La responsabilité des SCN dans la survenue d'infections urinaires (IU) n'est actuellement plus discutée. S. saprophyticus est l'apanage de la femme jeune en période d'activité sexuelle. Il est responsable d'une infection urinaire symptomatique et les reins semblent touchés par l'infection dans la moitié des cas. Si l'IU peut guérir spontanément S. saprophyticus est sensible à la plupart des antibiotiques usuels. S. epidermidis et accessoirement S. haemolyticus et S. warneri sont responsables d'infections urinaires nosocomiales survenant surtout chez l'homme de plus de 50 ans, atteint d'anomalies urologiques et/ou porteur de sonde. S. warneri est volontiers associé à une tumeur maligne de la voie excrétrice. Les IU à S. epidermidis peuvent guérir avec la seule ablation de la sonde, mais leur traitement lorsqu'il existe une uropathie pose souvent des problèmes difficiles. Coagulase-negative staphylococcal septicemia in hemodialysis patients have become more frequent since the beginning of the eighties, probably partly due to wider use of central venous hemodialysis catheters. The incriminated staphylococci are frequently slime-producing strains whose adherence and growth on the surfaces of catheter are facilitated. Furthermore, slime could protect these pathogens from antibiotics. Clinical symptoms are often mild but morbidity and mortality rates of coagulase-negative staphylococcal septicemia are high in hemodialysis patients. The treatment is based on catheter withdrawal and antibiotics. Coagulase-negative staphylococcal peritonitis are the major complication of CAPD. Contamination of the peritoneal fluid, via the dialysis catheter, is facilitated by faulty sterile procedure, on the part of the patient. This occurs when connecting and/or disconnecting the tubing at the time the dialysis bag is changed. Effective patient training for the strict observance of asepsis, effective cooperation between both the nephrologist and the microbiologist in order to improve the efficiency of bacteriologic diagnosis, and early administration of antibiotics in CAPD peritonitis, are required to solve this problem. The choice of antibiotics remains partly empiric and based on use of an aminoglycoside, a cephalosporin or vancomycin, either alone or in association. The role of coagulase-negative staphylococci in urinary tract infections (UTI) is no longer controversial. On one hand, S. saprophyticus is responsible for UTIs in sexually active women. S. saprophyticus UTIs are more often asymptomatic, even though the kidneys are involved in about 50% cases. S. saprophyticus UTIs can resolve spontaneously and most antibiotics are effective against this pathogen. On the other hand, S. epidermidis and infrequently S. warneri are responsible for nosocomial UTIs, especially in elderly men with urinary catheter or urologic diseases. S. warneri is often associated with bladder malignancy. S. epidermidis can be cured by soleley withdrawing the catheter, but, when this is impossible, antibiotic therapy is often problematic.
Referência(s)