Entre les dieux et les hommes. Quelques considérations atypiques sur la notion de culte de possession

1996; Éditions de l'EHESS; Volume: 36; Issue: 144 Linguagem: Francês

10.3406/cea.1996.1864

ISSN

1777-5353

Autores

Jean-Paul Colleyn,

Tópico(s)

African Studies and Geopolitics

Resumo

Résumé Cet article fait suite à un long travail de terrain que l'auteur a effectué chez les Minyanka du Mali, où, jusqu'à une époque récente, la possession était un fait majeur de la vie religieuse. Les Minyanka forment un ensemble d'apports hétérogènes et qui s'intègre dans un ensemble plus vaste connu sous le nom de « bamanaya ». Tous les cultes sont fondés sur des objets « fétiches » qui cristallisent les relations de pouvoir, et qui ne gardent leurs pouvoirs que s'ils sont nourris par le sang des sacrifices. La possession, qui n'est jamais reliée à la maladie, n'est nullement un moyen pour des sujets défavorisés de faire valoir leurs griefs sociaux ; elle ne semble pas non plus liée à un contexte de crise ni à une réaction contre l'islam. Les possédés sont plutôt les agents respectés d'une puissance et, en ce sens, il s'agit plutôt d'un culte « de médiation », lié à l'exercice du pouvoir.

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