Le Chalcolithique dans le Gard
1954; French Prehistoric Society; Volume: 51; Issue: 9 Linguagem: Francês
10.3406/bspf.1954.3140
ISSN2419-6568
Autores ResumoDans son si int?ressant et pourtant oubli? ouvrage : ? L'arrondissement d'Uz?s avant l'Histoire ?, le I)1 P. Raymond d?crivait une c?ramique fine et lustr?e, gris?tre ou noire, pr?sentant une d?coration inconnue aupa ravant, de cannelures ou de fines incisions souvent associ?e ? des objets de cuivre, et qu'il consid?rait comme faisant partie du stock culturel de l'?poque durfortienne; le Durfortien de A. Jeanjean (C?bennien de K. Chantre) d?signant pour certains pr?historiens de la fin du si?cle dernier, l'?ge du cuivre de la France m?ridionale. Ces lignes tombant sous nos yeux plus de cinquante ann?es apr?s, nous sembl?rent devoir jeter un jour nouveau sur certains probl?mes et notamment sur celui de la pr?sence de c?ramique dite de ? la Lagozza ? dans les dolmens espagnols, portugais et bretons. C'est que nous avions nous-m?me maintes fois rencontr? au cours de nos fouilles, cette m?me c?ramique fine et lustr?e, au profil le plus souvent car?n?, qu'il ?tait impossible d'attribuer, malgr? des analogies certaines, au cycle culturel Chassey-Cortaillod-Lagozza, ni de faire entrer d'une mani?re g?n?rale dans les cadres d?j? d?finis. C'est l'?tude de cette c?ramique qui nous a amen? ? reconsid?rer le probl?me de l'existence du chalcolithique en tant qu'?tat de civilisation parfaitement caract?ris? par l'usage simultan? (bien que la proportion en soit infiniment moindre pour le second) de la pierre et du m?tal cuivre, existence qui a ?t? si souvent tour ? tour soutenue ou ardemment controvers?e. Les riches collections du Mus?um de N?mes ainsi que celles de la Soci?t? i\rch?ologique de Montpellier, les excavations r?centes conduites dans le Gard ? Fontbouisse (Villevieille) (I), ? Saint-Hilaire-de-Breth mas (II) et par nous-m?mes ? Pompignan (III) nous ont conduit aux r?sultats que nous allons exposer ici. Etudiant par ailleurs, pour confrontation, les industries fran?aises, espagnoles et italiennes qui nous paraissaient contemporaines, nous f?mes agr?ablement surpris de trouver entre elles certaines concordances et analogies qui t?moignent sinon de relations certaines, du moins d'une ?volution ? peu pr?s similaire ? partir d'un m?me tronc commun. Nous nous appuierons surtout ici sur la grotte de la Rouquette (Saint Hilaire-de-Brethmas, Gard), un des rares gisements vraiment homog?nes de cette c?ramique actuellement connus, et celui qui fut ? l'origine de notre th?orie.
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