L'acte poétique absolu de Mallarmé et de Lacan
2010; The Spirit of the Times; Volume: n° 109; Issue: 4 Linguagem: Francês
10.3917/top.109.0087
ISSN1965-0604
Autores Tópico(s)Diverse Cultural and Historical Studies
ResumoDans Igitur ou la Folie d’Elbehnon , œuvre inachevée (1869), Stéphane Mallarmé (1842-1898) affirme l’auto-accomplissement de l’acte poétique, « ou le hasard est en jeu », et qui semble pouvoir se passer du sujet. ébauche du poème Un coup de dés jamais n’abolira le hasard , Igitur peut être comparé avec le début des conférences mallarméennes en souvenir de Villiers l’Isle-Adam : celui qui accomplit l’acte d’écrire, « intégralement se retranche ». L’idéalisme de Mallarmé sera pris à part par Léon Tolstoï dans le traité polémique Qu’est-ce que l’Art ?. Et dans une de ses dernières lettres, du 9. 6 1898, en réponse au traducteur du russe, Ely Halpérine-Kaminsky qui aurait résumé « le haut ouvrage sincère » tolstoïen, comme le dit Mallarmé, il s’exprime sur le sens exclusif de l’Art – « un retrait » de l’artiste. De plusieurs déclarations de Jacques Lacan au cours de ses Séminaires, sur « un dictionnaire des mots, des emplois des mots ou des locutions » ( S II , 15-06-1955), peut-on conclure que « le mot n’a d’autre point où se faire collection que le dictionnaire, où il peut être rangé » ( S XX, 19-12-1972) ? La collection des mots interrogés qu’on peut extraire des écrits de Lacan à partir des « idées » de Mallarmé – sans déranger leur ordre du discours psychanalytique –, révèle qu’il consulte le Dictionnaire de référence d’émile Littré, et le cite à plusieurs reprises : une fois dans ses Écrits (article « Champ de la parole » de 1956), et ni plus ni moins qu’à sept reprises dans les Séminaires , entre le I er de 1955, et le XXI e de 1973.
Referência(s)