Ontogénie, phylogénie et homologie: Les tests de l'hétérochronie
1989; Elsevier BV; Volume: 22; Linguagem: Francês
10.1016/s0016-6995(89)80026-9
ISSN1777-5728
Autores Tópico(s)Philosophy and History of Science
ResumoLa paedomorphose, ou ses processus générateurs,la néoténie et la progenèse, obscurcit considérablement les structures phylogénétiques, puisqu'elle réfute apparemment l'ontogénie, qui est considérée comme un argument a priori, direct, dans l'analyse des caractères. Comment découvrir ce type d'hétérochronie, qui procède par délétions ou suppressions terminales, est une problème particulier car il revient à rechercher des absences de caractères, donc des caractères dont l'homologie n'est pas réfutable. Cependant, si les hétérochronies, et la néoténie ou la progenèse en particulier, présentent un intérêt quelconque dans le cadre d'une théorie sur les processus évolutifs, elles doivent être découvertes et il doit exister une technique qui les rende réfutables. Les délétions terminales de caractères particuliers dans le développement d'un organisme sont réfutables selon le principe de parcimonie, confrontées à une phylogénie construite grâce à la technique cladistique usuelle (ontogénie, anatomie, paléontologie). L'hypothèse d'une paedomorphose est donc retenue lorsque la convergence (sur les autres caractères) n'est pas parcimonieuse. En revanche, la néoténie ou la progenèse générales, c'est-à-dire la réversion phylogénétique n'est pas réfutable, donc pas connaissable, par l'ontogénie et la comparaison extra-groupe. Pour cette raison, un tel cas est pratiquement inconnu en néontologie. La paléontologie pourrait être un moyen de réfuter une hypothèse de paedomorphose générale, en dépit de la nature incomplète des fossiles, mais elle tend plutôt à engendrer de telles hypothèse. La voie la plus fiable pour réfuter la paedomorphose générale est peut-être la biogéographie analytique. Cette difficulté d'évaluer la réfutabilité d'une hypothèse d'hétérochronie doit être sans cesse présente à l'esprit lorsque l'on veut donner à celle-ci un pouvoir explicatif majeur dans l'interprétation des processus évolutifs. Paedomorphosis, or its generating processes neotenyand progenesis, obscures considerably phylogenetic patterns since it is an apparent falsifier of ontogeny, which is regarded as an a priori, direct argument in character analysis. How to discover this type of heterochrony, which results in terminal deletions, is a particular problem, since it consists of searching for absent characteristics, thus characteristics the homology of which is not refutable. However, if heterochronies, and neoteny or progenesis in particular, are relevant to any theory of evolutionary process, they have to be discovered by some means, that is, there must be a technique to make them refutable. Terminal deletions of particular characteristics in the development of an organism are refutable on the basis of parsimony, in the frame of a phylogeny reconstructed by the usual cladistic techniques (ontogeny, out-group comparison, paleontology). Neoteny is thus assumed when convergence (on other characteristics) is not parsimonious. By contrast, general neoteny or progenesis, that is, phylogenetic reversion, is not refutable, hence not knowable, through ontogeny and out-group comparison, because it is beyond the bounds of parsimony. therefore, such a case is hardly known in neontology. Paleontology may be one way to refute a hypothesis of general neoteny, despite the incompleteness of fossils, but it rather generates this type of hypothesis. The most reliable way of refuting general neoteny, progenesis or paedomorphosis may be analytic biogeography. This difficulty to evaluate the refutability of a relatively simple developmental heterochrony should be taken into consideration when heterochronies or their combinations are given a major explanatory power in evolutionary processes.
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