고다르의 〈네 멋대로 해라〉와 〈미치광이 삐에로〉에 나타난 공간미학
2009; Volume: 30; Linguagem: Francês
ISSN
2671-4280
Autores조성애,
Tópico(s)French Literature and Critical Theory
ResumoLa plupart des films de Godard se font dans rue, hors du studio, Cette facon de filmer est, en fait, refus de Nouvelle Vague contre le cinema existant. Etudier l'esthetique des lieux chez Godard nous amenera donc a comprendre vision du realisateur sur l'homme, societe et surtout son art, le cinema. C'est a travers deux films que nous tenterons de nous approcher de cette vision :, A bout de souiile, le film le plus representatif de ses road movies et Pierrot le fou qui accomplit le parcours inacheve de celui-ci. Ces deux oeuvres synthetisent l'epoque dans laquelle Godard etait a recherche de l'essentiel du cinema (1960-1965). Dans premiere partie, nous analysons les caracteristiques des lieux dans A bout de souiile. Ses personnages sont des enfants de rue qui veulent dominer. Ici, les lieux auxquels ils souhaitent appartenir se montrent des non-lieux qui ne gardent plus leurs sens predetermine. Ce non-sens en quelque sorte symbolise leur existance alienee. Le heros Michel, choisissant plutot de mourir que de vivre dans cet univers meurt de la nausee comme Mersault de l'Etranger. Mais Godard va plus loin et comme boucler sa vision esthetiqje, il donne a Ferdinand de Pierrot le fou le soin de reprendre le flambeau pour achever ce parcours, en sens inverse, de Paris au sud. C'est notre deuxieme partie. Dans ce parcours, sont surtout melanges le parcours vertical en longueur et le parcours horizontal en largeur. L'un concernant les accidents correspond a narrativite des histoires tandis que l'autre, le non-mouvement et l'image que l'oeil apprehende, fenetre du coeur- c'est d'ailleurs l'expression utilisee par Ferdinandqui est plus proche de peinture. Leurs parcours doivent donc etre compris sur deux niveaux differents. Au niveau de forme, A bout de souffle est une nouvelle experience de revolte qui introduit dans le cinema rue comme espace principal, tandis que Pierrot le fou, une tentative d'unir narrativite du cinema et l'expressivite de peinture, montre une nouvelle dimension du cinema qui veut ne rien raconter, mais tout dire. Au niveau du contenu, dans A bout de souffle, le heros est dans une situation binaire impossible. Michel doit accepter ou refuser, sans aucune alternative. Il finit par refuser, ce qui signifie sa mort. A l'oppose, mort de son successeur Ferdinand est differente. Dans Pierre le fou, il y a desir violent de surpasser toutes les dichotomies. A travers les explosions de bombes sur l'ile, Godard semble presenter une integration utopique. Les chocs des explosions qui terminent le film sonnent comme eveil dans le bouddhisme et les longues prises des vastes espaces unis en un du ciel et de mer semblent designer le grand espace salvateur du christianisme. On peut conclure que chez Godard, coexistent des desirs antithetiques : l'amour de l'humanite et de l'art absolu, le desir de l'engagement et de vie utopique, celui de synthetiser le cinema et peinture. Mais sans aucune dicotomisation, il nous presente ses films comme une reflexion sur nous-memes, a maniere d'un essayiste.
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