Le statut de l’espace agricole périurbain à Sétif (Algérie) : réserve foncière ou projet urbain ?
2006; Université des Réseaux d'Expression Française; Volume: 15; Issue: 2 Linguagem: Francês
ISSN
1777-5949
AutoresA. Boudjenouia, André Fleury, Abdelmalek Tacherift,
Tópico(s)Agriculture and Rural Development Research
ResumoLa croissance urbaine de Setif entraine une consommation elevee de terres agricoles que la planification n’a pas ete en mesure de controler. L’agriculture occupe encore les trois quarts du territoire communal, avec des systemes de culture habituellement organises autour des contraintes climatiques ; elle s’inscrit essentiellement sur le marche regional et n’a guere de lien fonctionnel avec la ville. Cependant, elle prend de nos jours un peu plus de sens urbain par son implication dans la gestion des dechets, son ouverture a la specificite de la production locale et aux amenites paysageres. Elle doit a son voisinage urbain de multiples difficultes de fonctionnement qui alterent sa durabilite, notamment a cause de l’inadequation du droit foncier. Les deux types dominants de propriete (terres de droit prive, terres domaniales) n’ont pas le meme mode d’urbanisation. Les premieres disposent peu ou prou du droit de construire ; en revanche, les exploitants des terres domaniales, dont l’Etat se reserve la constructibilite, sont tentes d’agir aux franges de la legalite (extension du bâti de ferme pour le logement clandestin de citadins, voire pour des activites). L’espace agricole est alors envahi d’implantations urbaines diffuses et souvent anarchiques. La discussion souligne la necessite de concevoir un projet territorial affirmant le role de l’agriculture periurbaine comme composante du developpement durable de la ville de Setif, et, plus generalement, de celui des grandes villes d’Algerie.
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