Mariage et parenté à travers les actes dotaux roumains (1700-1865)
2011; Éditions Odile Jacob; Volume: n° 121; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.3917/adh.121.0141
ISSN1776-2774
Autores Tópico(s)Historical Art and Culture Studies
ResumoRésumé À partir des règles prescrites par la loi et la coutume, on se propose d’analyser la relation entre mariage, parenté et dot en partant du principe que l’absence de véritables contrats matrimoniaux ne saurait empêcher de retrouver par des voies indirectes les clauses qui n’ont été portées sur aucun acte formel. L’acte dotal se trouve en effet au cœur de notre recherche et son évolution est liée au processus engagé par la société roumaine de l’oralité vers l’écriture, de la tradition vers la modernité. Tout d’abord, il nous offre des précisions sur la constitution de la dot, un processus assez long et assez important qui implique tous les membres d’une famille, même si leur participation est parfois inégale et souvent différente. Cette dot constitue le pont essentiel qui scelle une alliance et englobe une série d’éléments liés aux rites et gestes maritaux préparés à l’avance. Dons de noces et bagues de fiançailles sont, par exemple, inclus dans la dot, et minutieusement notés et rapportés aux acteurs concernés. En outre, leurs valeurs et leurs quantités témoignent de la qualité des personnes impliquées dans le processus matrimonial et aussi de leurs statuts économiques. Par ailleurs, les informations présentes dans l’acte permettent de reconstituer les conventions informelles et non écrites, les décisions prises mais non paraphées à travers la signature d’un contrat. En même temps, le trajet d’une dot aide l’observateur à comprendre toutes les autres étapes du parcours matrimonial : l’épouse à l’intérieur du ménage, la mère et sa relation avec les enfants, notamment avec les filles, la veuve et son héritage, la divorcée et ses droit patrimoniaux.
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