Artigo Acesso aberto

Essai d'analyse des relations génétiques entre les races bovines françaises à l'aide du polymorphisme biochimique

1990; Springer Nature; Volume: 22; Issue: 3 Linguagem: Francês

10.1051/gse

ISSN

2056-4562

Autores

F. Grosclaude, RY Aupetit, J. Lefebvre, JC Mériaux,

Tópico(s)

Horticultural and Viticultural Research

Resumo

Des méthodes d'analyse phylogénétique et multivariate (indices de distance génétique D et D m de Nei, f o de Cavalli-Sforza, d o de Gregorius, méthode UPGMA de Sneath et Sokal, analyse des composantes principales et des données centrées) ont été mises en oeuvre pour tenter de préciser les relations génétiques existant entre 18 races bovines françaises, auxquelles avait été adjointe la race britannique Shorthorn en raison des introductions de son ancêtre Durham en France au siècle dernier.Les calculs ont porté sur les fréquences géniques à 13 locus polymorphes, dont 11 locus de groupes sanguins érythrocytaires, le locus de la transferrine sérique et celui de la caséine { 3.Cette étude conduit à distinguer 4 sous-ensembles de races: 1) le groupe des races du Nord: Frisonne Pie-Noire, Flamande, Maine-Anjou, Shorthorn; 2) le groupe des races du Centre et du Sud-Ouest : Charolaise, Ferrandaise, Limousine, Salers, Aubrac, Blonde d'Aquitaine; 3) un groupe comprenant à la fois des races de l'Ouest : Bretonne Pie-Noire, Parthenaise, et de l'Est : Vosgienne, Montbéliarde, Pie-Rouge de l'Est, Brune, Abondance et Tarine; 4) la seule race Normande.Ces subdivisions se raccordent de manière cohérente aux rameaux correspondants de l'arbre phylogénétique des races européennes de Manwell et Baker (1980).Les aspects les plus inattendus de ces résultats sont l'apparentement de la race Charolaise avec les races blondes du Sud-Ouest, plutôt qu'avec les races jurassiennes, ainsi que le regroupement des races Bretonne Pie-Noire et Parthenaise avec les races de l'Est, qui rappelle toutefois des éléments de la classification de Dechambre (1913).Les plus fortes variances entre races des fréquences géniques s'observent aux locus de groupes sanguins érythrocytaires C, S, puis A, ainsi qu'au locus de la caséine { 3. Dans l'analyse en composantes principales, ce sont également des allèles des locus C, A et {3-Cn qui donnent les valeurs les plus élevées du coefficient de corrélation (0,85 à 0,98) avec les 3 premières composantes.L'analyse des données centrées fait apparaître un parallélisme étroit entre les évolutions, en fonction de la première variable canonique, des fréquences * Ce travail est dédié à la mémoire de Pierre Charlet , Professeur de Zootechnie à l'Institut National Agronomique de Paris.de C c ' et de /j-Cn AI , qui se font sensiblement selon un gradient sud-nord, ainsi qu'entre Cil A2 2 celles, en sens inverse, de C l et de 3-Cn .bovin / races françaises / race Shorthorn / polymorphisme biochimique / distance génétique / phylogénie Summary -Tentative analysis of genetic relationship between French cattle breeds using biochemical polymorphism.Methods of phylogenetic and multivariate analysis (measures of genetic distance D and D m of Nei, fo of Cavalli-Sforza, do of Cregorius, UPGMA method of Sneath and Sokal, principal components analysis) were carried out for a tentative clarification of the relationship between 18 French breeds.Those methods were applied using gene frequencies calculated for 13 polymorphic loci, including 11 blood group loci, the locus of blood serum transferrin, and that of {3-casein.The British Shorthorn was also included in the analysis because its Durham ancestor had been introduced to some French regions during the last century.The results permit a subdivision to be made of the 19 breeds into 4 subsets: 1) a group of Northern breeds: Frisonne Pie-Noire, Flamande, Maine-Anjou, Shorthorn; 2) Central and South-Western breeds: Charolaise, Ferrandaise, Limousine, Salers, Aubrac, Blonde d'Aquitaine; 3) Western and Eastern breeds: Bretonne Pie-Noire, Parthenaise, and Vosgienne, Montbeliarde, Pie-Rouge de l'Est, Brune, Abondance, Tarine; 4) the Normande breed alone.Those subdivisions may be linked in a coherent manner with branches of the phylogenetic tree for European cattle breeds, which was proposed by Manwell and Baker (1980).Unexpectedly, the Charolaise is connected with the South-Western Blonde breeds rather than with the Simmental type cattle.The association of the Bretonne Pie-Noire and Parthenaise with the Eastern breeds is in accordance with the classification suggested by Dechambre (1913).The highest between-breed variances of gene frequencies were observed for the C, S and A blood group loci, as well as at the {3-casein locus.In the principal components analysis, alleles of the C, A and !3-casein loci also gave the highest values for the correlation coefficient (0.85-0.98) with the 3 first components.Centred data analysis brought out a close parallelism between the evolution, as a function of the first canonical variable, of the frequencies for C Cl and { 3-Cn A 1, increasing along a south to north axis, and of those for I A2 C ! 1 and {3-Cn , decreasing along the same axis.cattle / French breeds / British Shorthorn breed / biochemical polymorphism / genetic distance / phylogeny

Referência(s)