Etude sur l'influence de quelques dérivés de l'albumine sur la régulation du sucre du sang.

1926; Wiley; Volume: 65; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.1111/j.0954-6820.1926.tb12261.x

ISSN

0001-6101

Autores

F.F. Nord,

Tópico(s)

Diabetes, Cardiovascular Risks, and Lipoproteins

Resumo

Résumé. On sait depuis longtemps que les aliments albuminoïdes entraînent un affaiblissement de la tolérance chez les diabétiques graves. On sait aussi que l'administration d'albumine aux diabétiques dits sensibles à l'albumine peut augmenter l'élimination du sucre, à tel point même que la transformation de l'albumine en glycose est incapable d'expliquer à elle seule cette augmentation. Par des expériences avec quelques dérivés de l'albumine sur le lapin l'auteur du présent travail a tenté d'en trouver la raison. A cette occasion il a pu confirmer le fait que le glycocolle et la peptone de Witte ont une action mobilisatrice du sucre. Toutefois la seconde de ces substances est fort capricieuse dans son action. De même que le glycocolle, l'acide glutamique possède une capacité plus constante de mobiliser le sucre. L'urée ne fait preuve à cet égard que d'aptitudes extrêmement insignifiantes. La créatine ne semble pas agir sur la courbe du sucre du sang. Des doses égales d'une solution à peu près iso‐osmotique de chlorure de sodium n'exercent pas d'effets hyperglycémiques. Le glycocolle, l'acide glutamique et la peptone de Witte n'intensifient pas les effets de l'adrénaline sur le sucre du sang, mais ils peuvent néanmoins déterminer un allongement de la courbe, s'ils sont donnés à des doses ayant elles‐mêmes une action hyperglycémisante. Le glycocolle, l'acide glutamique et la peptone de Witte sont capables de supprimer entièrement les effets glycémiques de l'insuline employée à des doses qui se rapprochent de la dose convulsive. Toutefois les effets de la peptone de Witte sont très inconstants. Sur les animaux privés de leurs capsules surrénales les effets hyperglycémiques du glycocolle et de l'acide glutamique font défaut. Si l'on réfléchit que ces mêmes substances sont incapables d'intensifier les effets glycémiques de l'adrénaline, on peut admettre avec une certitude presque absolue que ces substances excitent le système médullaire des capsules surrénales à une production d'adrénaline et par là seulement, donc indirectement, provoquent une mobilisation du sucre. 1 Chez l'homme, au cours de la digestion de l'albumine, l'ascension de l'azote aminé dans le sang peut atteindre le même niveau que chez le lapin soumis à l'injection de doses hyperglycémisantes d'acide glutamique. La sensibilité glycosurique pour l'aliment albumineux dans le diabète grave s'expliquerait, en partie, par la supposition que des produits de la digestion de l'albumine, versés dans le sang, occasionnent une sécrétion d'adrénaline plus intense. Cette augmentation de la sécrétion d'adrénaline pourrait également contribuer à l'explication de l'augmentation de l'acidose et de la forte augmentation du métabolisme qui accompagnent l'ingestion de l'albumine chez des diabétiques graves. Un des principes fondamentaux de la thérapeutique du diabète est l'énergique limitation des aliments albuminoïdes; ce principe trouve dans les expériences de l'auteur un nouvel et pui‐sant appui. Etant donné l'antagonisme des acides aminés par rapport à l'action de l'insuline, il semble rationnel de n'administrer les substances albuminoïdes qu'avec discrétion, même au cours d'un traitement par l'insuline.

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