Le RPR face au traité de Maastricht : divisions, recompositions et réminiscences autour de la dialectique souverainiste
2014; Volume: 24; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.3917/hp.024.0131
ISSN1954-3670
Autores Tópico(s)European Socioeconomic and Political Studies
ResumoLa question de la ratification du traité de Maastricht en 1992 provoque une éritable division de la famille gaulliste en deux camps, même si le clivage entre pro- et anti-maastrichtiens plonge ses racines dans une histoire plus lointaine du gaullisme. Le tandem Philippe Séguin/ Charles Pasqua a ranimer la flamme de l’indépendance nationale et de la souveraineté en se déclarant ouvertement hostile à une Europe fédérale. Les parlementaires du Rassemblement pour la République (RPR) se divisent sur la question référendaire et le camp du « non » rassemble des députés et des sénateurs de toutes les générations et aux itinéraires hétérogènes. Les attaques se concentrent principalement sur le projet de l’Union économique et monétaire (UEM), la crainte de la dérive technocratique et de la « menace » fédérale. Pourtant, la courte ictoire du « oui » ne fait pas du tandem Séguin/Pasqua les ainqueurs de Jacques Chirac, c’est-à-dire d’un camp sur un autre. L’imperium du président du RPR n’est pas réellement remis en cause, puisque la famille doit se rassembler en ue des élections législatives de mars 1993. Tout compte fait, l’impact de Maastricht est plus important sur le long terme, dans la mesure où la campagne référendaire peut être considérée comme un tournant dans l’histoire de la droite parlementaire, que sur le court terme. Les positionnements passés face à Maastricht seraient devenus, au fil du temps, une ligne de démarcation politico-culturelle entre pro-européens et partisans d’une autre Europe, pour qui la souveraineté serait encore une borne-témoin.
Referência(s)