Artigo Revisado por pares

Origine, âge et taux d’accrétion verticale de la tourbière à palses de Blanc-Sablon, basse Côte-Nord, Golfe du Saint-Laurent, Québec

2007; Presses de l'Université de Montréal; Volume: 60; Issue: 2 Linguagem: Francês

10.7202/016829ar

ISSN

1492-143X

Autores

Jean‐Claude Dionne, Pierre J. H. Richard,

Tópico(s)

Soil erosion and sediment transport

Resumo

La tourbière à palses de Blanc-Sablon s’est formée dans une cuvette lacustre isolée par un cordon morainique lors de l’émersion des terres au niveau de 60-70 m. D’une dizaine de mètres de profondeur au début, le lac s’est vite transformé en une lagune lorsqu’il s’est vidangé il y a 10 200 ans environ (vers 9 ka 14 C BP) suite à l’incision du cordon morainique par recul de tête de la rivière Blanc-Sablon ou par son ancêtre. Il a d’abord été colonisé par une végétation aquatique. La tourbe a commencé à se former en milieu minérotrophe vers 9400 ans BP (8,4 ka 14 C BP) pour atteindre finalement une épaisseur totale d’environ 3 m. La tourbière est composée de deux unités principales de tourbe de sphaignes de milieu ombrotrophe séparées par une couche de tourbe de couleur foncée et bien décomposée de milieu minérotrophe. D’après la coupe étudiée, l’accrétion verticale du tapis tourbeux a pu atteindre jusqu’à 2-3 mm par année, s’établissant à 0,53 mm/an en moyenne entre 9400 et 4400 ans avant l’actuel (8,4 et 4 ka 14 C BP), date d’un feu. La partie supérieure de la couche de sphaignes au-dessus de l’horizon de feu a été datée à environ 500 ans BP, alors que la couche de lichens à la surface a donné un âge au 14 C de 40 ± 60 BP seulement. Cependant, dans deux autres coupes situées vers le centre de la tourbière, l’âge de la partie superficielle du tapis tourbeux sur une épaisseur de 50 à 60 cm va de moderne à 2330 ans cal. BP (2280 ± 60 14 C BP). L’accrétion réduite pourrait résulter de l’instauration de la palse, asséchant localement le milieu. Le taux moyen d’accrétion verticale pour l’ensemble du tapis tourbeux au droit de la coupe a été d’environ 0,32 mm/an. Le pergélisol s’est vraisemblablement installé dans la tourbière durant la période du Petit Âge glaciaire.

Referência(s)