Recommandations de bonne pratique pour la surveillance médico-professionnelle du risque lombaire pour les travailleurs exposés à des manipulations de charges
2013; Elsevier BV; Volume: 74; Issue: 6 Linguagem: Francês
10.1016/j.admp.2013.09.010
ISSN1778-4190
AutoresAudrey Petit, Yves Roquelaure,
Tópico(s)Musculoskeletal pain and rehabilitation
ResumoLes nanotechnologies, secteur novateur en pleine expansion, engendrent pour les travailleurs de nouveaux risques qu’il convient d’évaluer. En tant que médecins du travail, nous avons abordé la question de la protection cutanée vis-à-vis des nanomatériaux (NM). Nous nous sommes posé plusieurs questions : les NM pénètrent-ils dans la peau ? Sont-ils absorbés par la peau ? Quels effets toxiques engendrent-ils ? Afin d’apporter des éléments de réponse, nous avons d’abord réalisé une revue de la littérature. Les données relatives aux nanoparticules (NP) de dioxyde de titane (TiO2) et d’oxyde de zinc (ZnO) sont les plus abondantes du fait de leur utilisation en cosmétologie. Plusieurs études in vitro permettent de penser que la peau est une barrière relativement efficace vis-à-vis de ces NP mais qu’elles peuvent entraîner une augmentation locale des marqueurs de l’inflammation et du stress oxydatif, potentiellement responsables d’une activité cytotoxique. Les résultats et la méthodologie des études in vivo sont quant à eux plus divergents, rendant leur comparaison, et donc une évaluation globale, difficile. En outre, même si, dans l’ensemble, ces études expérimentales sont relativement rassurantes, il faut noter qu’elles sont réalisées en vue de la protection de consommateur et non du travailleur. Compte tenu de ces incertitudes, il paraît logique de recommander la prudence. Les travaux de l’Institut de recherche en santé et sécurité au travail (IRSST) et du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour le projet Nanosafe 2 sont extrêmement utiles pour dégager des aspects de prévention concrets, complémentaires des recommandations de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS, 2012), applicables à la pratique des médecins du travail. Ainsi, en fonction du scenario d’exposition, il peut être recommandé le port d’une combinaison jetable à capuche de type TYVEK® avec serrage au cou, poignets, chevilles, sans revers ni plis, avec poche à rabats, et le port de deux paires de gants pour la manipulation de NP en poudre, ou en butyle ou néoprène pour la manipulation de NP en solution colloïdale.Nanotechnology is a fast-growing innovative sector presenting new risks for workers, and it is necessary to evaluate these. We are faced with questions regarding skin protection against nanomaterials (NM), including the following: do NM penetrate the skin? Are they absorbed through the skin? Do they cause toxic effects? In order to address these questions, we have first conducted a review of the literature. Titanium dioxide and zinc oxide nanoparticles (NP) have been largely investigated because of their uses in cosmetics. Several in vitro studies show that skin is a relatively effective barrier against these NP, but that they can locally cause an increase in markers of inflammation and oxidative stress, both responsible for cytotoxicity. The results of in vivo studies are more divergent and methodologies differ to the extent that comparisons and, hence, an overall assessment, are difficult. Moreover, even if these experimental studies are relatively reassuring, it should be realised that they have been carried out to evaluate consumer exposure and might not contribute significantly to protect workers. Given these difficulties, it appears prudent to limit exposure and, in the absence of official recommendations, the work carried out by the Institut de Recherche en Santé et Sécurité au Travail (IRSST) and the Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) on the Nanosafe project is very useful to develop practical measures of prevention, complementary to the recommendations issued by the Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), and applicable to occupational health practice. Thus, according to the exposure scenario, it can be recommended to wear TYVEK®-type disposable coveralls with hood, adjustable neck, wrists and ankles, without cuffs or folds, with pocket flaps, and to wear two pairs of gloves for handling NP powder, or butyl or neoprene for handling nanoparticles in colloidal solution.
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