Scarification et (auto-)mutilation dans la psychose
2008; John Libbey Eurotext; Volume: Volume 84; Issue: 5 Linguagem: Francês
10.1684/ipe.2008.0334
ISSN1952-4056
AutoresYohan Trichet, Alexandre Lévy,
Tópico(s)Health, Medicine and Society
ResumoContemporaine de la naissance de la psychiatrie moderne francaise, l’etude des pratiques sur le corps propre ou celui d’autrui a ete inauguree par Philippe Pinel des la fin du XVIII e siecle. Constituant en partie sa manie sans delire, cette realite clinique a ete abordee par la suite par divers auteurs, dont principalement Jean-Etienne Dominique Esquirol, Charles Lasegue ou Paul Guiraud. Mais il aura fallu l’enseignement de Jacques Lacan afin de pouvoir examiner ces pratiques a la lumiere des liens entre le sujet et l’objet. Ces liens invitent donc a reconsiderer la variete phenomenologique de ces pratiques qui regroupent aussi bien les mutilations, les prelevements que les coupures sur le corps propre du sujet ou sur celui d’autrui et a se distinguer des perspectives sociales et judiciaires. En effet, nous faisons valoir l’existence dans certains cas cliniques d’une logique sous-jacente, indexee non pas sur la localisation de l’acte mais plutot sur l’objet lui-meme, encombrant alors le sujet psychotique. Dans le passage a l’acte, le sujet fait a nouveau l’impasse de l’autre dans la mesure ou il tente de faire advenir dans le reel la castration primitivement refusee. Que ces pratiques soient exercees sur le sujet lui-meme ou sur un semblable, l’acte vise en definitive a la sauvegarde de sa propre subjectivite.
Referência(s)