Artigo Acesso aberto

Des pierres, des anges et des hommes

1997; Volume: 8; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.7202/801061ar

ISSN

1920-2954

Autores

Marcel Hénaff,

Resumo

La couverture d'Atlas reproduit une planisphère en projection de Winkel : on y voit Yorbis terrarum en vision nocturne (fictive puisque la nuit n'est pas simultanée sur la planète) où l'oecumène apparaît, tel un ciel renversé, comme une immense galaxie faite des lumières des villes du monde.L'espace habité est désormais dominé par les mégalopoles urbaines; l'espèce humaine semble de plus en plus en plus se concentrer dans les villes.L'espace global se donne comme l'archipel des cités de la terre.La planète devient ville.Arnold Toynbee l'avait déjà pressenti comme le grand événement de civilisation en cours depuis l'avènement de ce qu'on a appelé la «révolution industrielle».Il avait nommé Oecumenopolis cette mégalopole planétaire (Cities in the Move, Oxford UP, 1970).Mais en cela la vision de Toynbee appartenait encore au 19 e siècle; elle comprenait cette extension comme une prolifération de la ville industrielle et de ses avatars, ces banlieues infinies et désolées qui, partout aujourd'hui, ceinturent les métropoles ou plutôt les constituent dans leur plus grande partie.En vérité, dans cette invasion de la forme urbaine il y a plus que la ville, dans cette mutation des modes de l'habiter il ne s'agit pas simplement d'une extension de l'espace bâti et de la gestion des populations.Il se passe tout autre chose à de multiples niveaux.C'est ce que Michel Serres nous aide à comprendre.Il le fait sans avoir écrit explicitement sur la question urbaine.Même pas dans Rome, le livre des fondations.Il en est question partout, mais précisément à travers de nombreuses autres questions.Il y a un chapitre dans la Légende des anges qui est intitulé «Los Angeles».On n'y trouvera pas une analyse des problèmes urbains relatifs à la métropole californienne.Mais plutôt la prolongation d'une interrogation sur l'espace global en

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