Fashioning the ‘Born Criminal’ on the Beat: Juridical Photography and the Police municipale in Fin-de-Siècle Paris
2013; Taylor & Francis; Volume: 21; Issue: 3 Linguagem: Francês
10.1080/09639489.2013.781143
ISSN1469-9869
Autores Tópico(s)French Historical and Cultural Studies
ResumoFin-de-siècle French criminologists opposed the Italian positivists' theories of the ‘born criminal’, yet the French school's theory of determinism contained a biological component, a broad similarity often overlooked. Evolving parallel to criminological discourse, juridical photography, owning to Alphonse Bertillon's standardisation of the process, gained momentum in identifying recidivists. This article analyses these two historical entities' intersection at a key moment in Belle Époque France where photography moved from a post-arrest identification tool to an instrument deployed to pre-empt criminal activities. It further proposes an alternative reading of juridical photography as prolonging notions of a criminal type in spite of the rise of environmental determinism. Pre-existing patrolling practices affected the Parisian police municipale's use of mugshots on the streets. Rogues' galleries combined a large number of photographs, with the sheer quantity of images enabling their mental blurring. This process mirrored psychologically Sir Francis Galton's and Cesare Lombroso's physical practice of composite photography. Police officers thus had recourse not to a series of individuals but a criminal type derived from subjects' shared characteristics. This attests to a subversion of Bertillon's implementation of photography to individualise criminals once these images were given to former imperial military personnel who had joined the police municipale.Dans les débats de la fin du dix-neuvième siècle, les criminologistes français se sont opposés aux théories du ‘criminel-né’ atavique développées par les positivistes italiens. Or, si la théorie déterministe soutenue par les Français met également en avant un aspect biologique, ce point commun reste souvent ignoré. La photographie judiciaire, évoluant concomitamment au discours criminologique, s'est employée de plus en plus à l'identification des récidivistes grâce à la standardisation du processus par Alphonse Bertillon. Cet article analyse l'intersection de ces deux développements historiques à un moment clé de la France de la Belle Époque, celui où la photographie est passée d'outil d'identification après l'arrestation à un instrument d'action déployé pour contrecarrer des activités criminelles. Cet article offre une lecture alternative de la photographie judiciaire qui prolonge les notions de type criminel en dépit de l'avènement du déterminisme environnemental. Pendant les rondes quotidiennes de la police municipale, des pratiques préexistantes de patrouille ont influencé l'utilisation des photos d'identité. Les collections de photographies de repris de justice se composant d'une grande quantité de photos d'identité, la quantité importante d'images a rendu possible leur fusionnement psychique. Inconscient ou non, ce processus a généré des photographies composites mentales comme celles qu'ont créées matériellement Sir Francis Galton et Cesare Lombroso. Les policiers avaient donc recours non à une série d'individus mais plutôt à un type criminel dérivé des traits partagés par les sujets. L'entreprise de Bertillon, qui cherche à individualiser les criminels en incluant la photographie dans son système d'identification a été détourné des lors que celles-ci ont été transmises à la police municipale, garnie par un bon nombre d'anciens militaires de l'Empire.
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