L’agriculture urbaine au sein des jardins collectifs québécois
2002; Erudit Consortium; Volume: 25; Issue: 1 Linguagem: Francês
10.7202/000210ar
ISSN1703-7921
Autores Tópico(s)Social Policies and Family
ResumoL’agriculture d’autosubsistance pratiquée en milieu urbain connaît une résurgence dans les pays « développés » lors des phases d’ajustement de l’économie capitaliste. C’est le cas en Amérique du Nord ces dernières années. Les initiatives les plus récentes favorisent une autoproduction collective. Elles surgissent au Québec dans le contexte d’une reconnaissance accrue de l’économie sociale par l’État. Les jardins collectifs, portés par des organismes communautaires, se veulent une alternative à l’aide alimentaire et un outil d’insertion sociale pour les personnes appauvries. Les femmes occupent une place importante dans les organismes de support et les collectifs de production utilisés. Alors que certaines auteures mettent en relief le potentiel des organisations communautaires féminines actives dans le domaine de la sécurité alimentaire sur le renforcement du pouvoir d’agir individuel et collectif des femmes, d’autres y voient plutôt, dans le contexte de la décentralisation des programmes sociaux, une « domestication de l’espace public ». L’essor du jardinage collectif au Québec s’inscrit-il dans un processus de renforcement du pouvoir individuel et collectif des femmes ou de domestication de l’espace public ? À partir de données de terrain, cet article vise à apporter des éléments de réponse à cette question.
Referência(s)