Migrations et contacts cellulaires dans la régénération
1961; Elsevier BV; Volume: 8; Linguagem: Francês
10.1016/0014-4827(61)90353-6
ISSN1090-2422
Autores Tópico(s)Echinoderm biology and ecology
Resumo1. De nombreuses espèces animales possèdent des cellules spéciales, appelées cellules de régénération, qui jouent un rôle prépondérant dans les processus de reconstruction d'une partie mutilée. 2. Ces cellules de régénération ont des propriétés communes. L'une des plus importantes est leur pouvoir de migration. Cette propriété peut être mise en évidence par la méthode des irradiations régionales, par laquelle on oblige des cellules migratrices saines à traverser une zone où toutes les cellules sont en voie de nécrose [10–13]. 3. Chez les Planaires, les ⪡ néoblastes ⪢ sont répartis dans tout le corps, au sein du parenchyme. Ils sont capables d'affluer de n'importe quelle région vers la partie mutilée, de traverser tout le corps de la planaire, de réparer n'importe quel tissu [2]. 4. Chez les Oligochètes limicoles, les « néoblastes å sont de grosses cellules, issues de l'activation et de la métamorphose de cellules spéciales des dissépiments. Elles migrent vers la surface d'amputation, à travers un nombre de segments variable suivant les espèces. Elles reconstituent uniquement les organes mésodermiques. Les cellules de régénération de l'ectoderme et de l'endoderme n'effectuent que de faibles déplacements [7, 8]. 5. Chez les Polychètes (Nereis), les cellules de régénération proviennent de leucocytes libres de la cavité coelomique. Après une amputation, elles affluent vers la surface de section, elles peuvent traverser une douzaine de segments. Elles constituent un blastème de régénération capable de régénérer tous les tissus [7, 8]. 6. Chez les Amphibiens Urodèles (Trituras cristatus) les cellules de régénération, d'aspect fibroblastique, effectuent des migrations importantes en valeur absolue, relativement restreintes par rapport à la longueur totale d'un membre (ampleur maxima des migrations: 5 mm). Elles se dirigent en flux simples ou multiples vers la surface d'amputation. Chaque flux peut donner naissance à un blastème de régénération, qui s'unit ensuite au blastème voisin. Il en résulte souvent un membre fortement polydactyle [15]. 7. Les facteurs qui déterminent les migrations des cellules de régénération ont été particulièrement étudiés chez les Planaires. La migration est déclenchée par une amputation, ou simplement par une blessure franche. Elle est orientée en direction de la blessure, et s'arrête au niveau d'où vient l'appel. Celui-ci se propage à travers tout le corps de l'animal. 8. Des expériences d'explantation in vitro tendent à montrer que l'attraction des néoblastes est déterminée par des substances diffusibles qui émanent de la région lésée. 1. Numerous animal species possess special cells, called cells of regeneration, which play a leading role in the process of reconstruction of a mutilated part. 2. These cells of regeneration have properties in common. One of the most important is their capacity for migration. This property can be shown by the method of regional irradiation, by which healthy migratory cells are forced to cross a zone where all the cells are in the process of necrosis [10–13]. 3. The “neoblasts” of Planaria are spread throughout the body in the middle of the parenchyma. They are able to flow from any region toward the mutilated part, crossing the entire body of the planarian to repair all tissues [2]. 4. In the limicolous Oligocheta the “neoblasts” are large cells, products of the activation and metamorphosis of special cells of the dissepiments. They migrate towards the amputated surface, crossing a number of segments which varies with the species. They reconstitute only mesodermal organs. The cells of regeneration of the ectoderm and of the endoderm effect only feeble displacements [7, 8]. 5. In the Polycheta (Nereis) the cells of regeneration arise from leucocytes free in the coelomic cavity. After amputation they flock towards the sectioned surface; they may cross a dozen segments. They form a blastema of regeneration which is capable of regenerating all tissues [7,8]. 6. In the amphibian Urodeles (Trituras cristatus) the cells of regeneration of fibroblastic aspect accomplish migrations, important in absolute value, but relatively confined in accord with the total length of the limb (maximum extent of migration: 5 mm). They are directed in simple or multiple flux toward the amputated surface. This flow can give birth to a blastema of regeneration which joins with the neighboring blastema. A strong polydactyl limb often results [15]. 7. The factors which determine the migration of cells of regeneration have been studied especially in Planaria. The migration is launched by an amputation, or simply a downright wound. The movement is oriented in the direction of the wound, stopping at the source of the stimulus This migration occurs throughout the body of the animal. 8. In vitro explantation experiments tend to show that the attraction of neoblasts is determined by diffusible substances which emanate from the injured region.
Referência(s)