Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Histoire postglaciaire de la végétation au sud du lac Abitibi, Ontario et Québec

2011; Presses de l'Université de Montréal; Volume: 34; Issue: 1 Linguagem: Francês

10.7202/1000385ar

ISSN

1492-143X

Autores

Pierre J. H. Richard,

Tópico(s)

Fire effects on ecosystems

Resumo

Les lacs Yelle et Clo, situés à environ 10 km au sud du lac Abitibi, ont respectivement livré des séquences continues de sédiments depuis la déglaciation de la région, vers 9 000 BP, et le retrait du lac proglaciaire Ojibway, vers 7 900 BP jusqu’à l’actuel. L’interprétation des diagrammes polliniques révèle que la rive sud du lac Ojibway était occupée, vers 8 900 BP, par une forêt ouverte dominée par l’épinette noire ( Picea mariana ), dans laquelle le tremble ( Populus tremuloides ) et le pin gris ( Pinus divaricata ) jouaient un rôle important. Ce type de paysage s’est maintenu durant environ 1 000 ans dans les collines alors insulaires entourant le lac Yelle, pendant que le niveau du lac Ojibway passait de 355 à 280 m. Lors de la vidange du lac Ojibway, la colonisation végétale des basses terres s’est effectuée rapidement. De 7 900 à 7 200 ans BP, la forêt appartenait déjà au domaine de la sapinière à bouleau blanc, occupant les stations mésiques, mais l’épinette noire et le tremble étaient abondants, de même que le pin gris. De 7 200 à 6 000 BP, la végétation a atteint un maximum de diversité et de thermophilie. Le pin blanc ( Pinus strobus ) s’est installé, surtout dans les collines et sur les stations xériques. Entre 6 000 et 3 250 BP, le genévrier ( Juniperus ) est devenu beaucoup plus abondant. Depuis 3 250 ans BP, la forêt s’est refermée, et l’épinette noire et le pin gris ont progressé, aux dépens du pin blanc notamment. La sapinière à bouleau blanc, sur stations moyennes, s’est toujours maintenue au sein du paysage et, malgré des différences, révolution de la végétation a été synchrone entre les deux sites depuis 7 900 ans BP.

Referência(s)