Artigo Revisado por pares

Les sorties contre avis médical en pédiatrie au CHU de Brazzaville (Congo)

2011; Springer Science+Business Media; Volume: 104; Issue: 5 Linguagem: Francês

10.1007/s13149-011-0180-2

ISSN

1961-9049

Autores

J.R. Mabiala-Babéla, E.R. Nika, Lucie Charlotte Atipo‐Ibara Ollandzobo, C. Samba Louaka, A. Mouko, A. Mbika Cardorelle, G. Moyen,

Tópico(s)

Global Maternal and Child Health

Resumo

Il s’agit d’une étude prospective, menée de janvier à décembre 2010 dans le service de pédiatrie nourrissons du CHU de Brazzaville, comparant les enfants hospitalisés sortis contre avis médical (SCAM) à la demande des parents (cas: groupe 1) à ceux hospitalisés immédiatement après et dont la sortie a été décidée par le médecin (témoins: groupe 2). Deux cent sept enfants (7,7 %) hospitalisés dont 117 garçons étaient sortis par SCAM à la demande des parents. L’âge moyen était de 18,0 ± 13,5 mois (extrêmes: un mois et demi et cinq ans). Les enfants étaient issus d’un foyer biparental dans 150 cas (72,5 %) et, dans 30,9 % des cas, il s’agissait du premier et/ou unique enfant du couple. Les parents, de nationalité congolaise dans 147 cas (71 %), avaient un niveau scolaire majoritairement du secondaire, 66,7 % pour la mère et 58 % pour le père. Les enfants étaient admis dans 59,9 % des cas entre 15 et 7 heures. L’hospitalisation était effectuée pendant les jours ouvrables dans 75,4 % des cas. Le délai de consultation ne dépassait pas trois jours dans 147 cas (71 %) et les troubles digestifs (27 %), la fièvre (16,4 %), les convulsions (11,1 %) et l’anémie (11,1 %) constituaient les principaux motifs de consultation. La SCAM intervenait le jour de l’admission dans 72 cas (34,8 %), avant le traitement dans 76 cas (36,7 %), dont 36 fois au cours du bilan, et en cours du traitement dans 131 cas (63,3 %). Les motivations de la demande de la sortie étaient dominées par l’amélioration de l’état clinique (30,9 %), le manque d’argent (28 %), la prise en charge supposée insuffisante (7,7 %), les conditions d’hospitalisation insatisfaisantes (6,3 %), la prise en charge d’autres enfants restés au domicile (6,3 %), les croyances traditionnelles et/ou religieuses (5,8 %) et les désaccords avec le personnel soignant (5,3 %). La SCAM était fortement corrélée au niveau scolaire des parents, à l’âge de l’enfant, au délai de consultation, à l’heure d’admission, au rang de l’enfant dans la fratrie et à la nationalité des parents. Les SCAM relèvent d’une rupture de confiance entre le malade et le corps soignant. L’amélioration des conditions d’hospitalisation dans nos hôpitaux et du niveau socio-économique des Congolais et la mise en place d’une sécurité sociale nationale contribueraient à la réduction de ce phénomène.

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