Alice’s Adventures in Wonderland de traduction en retraduction : la scène énonciative mise à nu

2004; Issue: 15 Linguagem: Francês

10.4000/palimpsestes.1575

ISSN

2109-943X

Autores

Michel Morel,

Tópico(s)

Linguistics and Discourse Analysis

Resumo

La traduction d'Alice pose un triple problème concernant le genre (conte pour enfant), la culture de référence et le travail de la langue ("nonsense"). Le problème est de rester fidèle à la scène énonciative originelle, qui permet immédiatement de reconnaître un certain ton et les démarches qui lui correspondent. Une analyse comparative de la première traduction (Henri Bué), et de la plus récente (Guy Leclercq), en français, montre qu'on ne paraît guère avoir progressé dans la définition d'une solution idoine. L'une et l'autre traductions, mais surtout la seconde, retiennent des solutions qui sont parfois infidèles aux choix syntaxiques premiers (parataxe et hypotaxe), et décidant de reterritorialiser le texte dans la culture d'arrivée (surtout Leclercq), aboutissent à un texte différent dans lequel on ne reconnaît pas toujours (Bué), ou très difficilement (Leclercq), le texte source. La démarche du second est de nature poétique et conduit à une véritable réécriture de l'oeuvre de Carroll.

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