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Le septième art hors des frontières nationales : le pouvoir de la langue et de l’imaginaire culturel dans les films du cinéaste québécois Xavier Dolan

2015; University of Ottawa Press; Issue: 37 Linguagem: Francês

10.7202/1033977ar

ISSN

1710-1158

Autores

Valérie Mandia,

Tópico(s)

Canadian Identity and History

Resumo

Cet article convie à une réflexion critique sur la mise en forme et les usages du français dans les films du cinéaste québécois Xavier Dolan, en particulier dans J’ai tué ma mère (2009), Les amours imaginaires (2010) et Laurence Anyways (2012), qui se révèlent des points de repère incontournables dans l’éclosion du cinéma québécois à l’extérieur des frontières nationales. Dans une perspective sociolinguistique, l’auteure tente de préciser les liens entre la langue hybride et les images véhiculées par les films de Dolan, qui ont la particularité de rejoindre à la fois le public de la grande francophonie et le public anglophone de l’Amérique du Nord. En tant que société de plus en plus en communication avec les communautés extérieures, le Québec se transforme, si bien que ses frontières linguistiques et territoriales ne semblent plus constituer un obstacle pour le cinéaste émergent. Les films et le discours de ce dernier se construisent davantage sur la diversité et l’universel et paraissent ainsi en rupture avec le discours langue/nation/culture de plusieurs de ses prédécesseurs. À la lumière de la grille d’analyse proposée par Christian Poirier dans ses recherches sur le cinéma québécois, l’auteure s’interroge sur les limites et la portée de ses modalités discursives cinématographiques ouvrant des perspectives entre le Même et l’ Autre . Cette analyse s’insère dans une recherche plus large sur la culture et les pratiques artistiques au Québec dans le but de trouver les références et les stratégies à partir desquelles elles se renouvellent.

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