Artigo Acesso aberto Revisado por pares

Le thallium et ses principaux composés

1865; Société Mathématique de France; Volume: 2; Linguagem: Francês

10.24033/asens.13

ISSN

1873-2151

Autores

Alice Lamy,

Tópico(s)

Analytical chemistry methods development

Resumo

INTRODUCTION.Une des découvertes les plus belles et les plus fécondes dont les sciences physiques se soient enrichies depuis un demi-siècle est la nouvelle méthode d'analyse, dite spectrale, que MM.Bunsen-et Kirchhoff ont publiée dans le courant du mois d'avril 1860.Cette méthode, capable de faire découvrir dans les produits naturels des traces de métaux que l'analyse ordinaire était impuissante a signaler, est fondée, comme on 1 sait, sur ce fait capital, savoir : les vapeurs incandescentes des composés métalliques introduits dans une flamme décèlent toujours, dans le spectre de cette tiamme, la présence et la nature du métal par des raies transversales bri liantes, plus ou moins nombreuses et visibles, caractérisées par leur position respective.leur netteté ou leur diffusion, leur nombre et leur coloration.Préparée par les recherches antérieures de plusieurs savants, entre autres Brewster, Herschel, Talbot, Miller, Wlneatstone, Masson, Foucault, PIùcker et S'wan, la nouvelle méthode n'a été réellement constituée et rendue pratique que par les beaux et savants travaux des deux illustres professeurs de Heidelberg.De plus, elle a eu, presque à sa naissance, cette immense bonne fortune de prouver toute la puissance du.secours qu'elle apportait aux investigations de la science, en révélant l'existence de deux métaux nouveaux, le coesium et le rubidium, révélatioïï dont elle devait recevoir le plus grand retentissement en même-temps que la plus éclatante consécration.Une découverte de même nature, plus récente, celle du thcillium, est venue confirmer pour la troisième fois, dans le court espace de deux années, la fécondité et la généralité de la méthode nouvelle.Ce sont les travaux dont ce dernier métal a été l'objet que nous nous proposons de faire connaître ici. HISTORIQUE.Au mois de mars .1861,un chimiste anglais, M. W. Crookes, annonçait dans ie Chemical Neçcs qu'un dépôt sélénifère du IIartx, soumis à l'analyse spectrale, lui avait présenté une ligne verte caractéristique, et il concluait des expériences y 2 .LE THALLÏDM auxquelles il avait soumis le dépôt, que cette raie verte décelait l'existence d'un nouvel élément appartenant probablement au.groupe (lu soufre.Lo 18 mai" suivant, M. Crookes publiait une se,conde Noie intituler : A'oiwiley remarques sur le corps supposé un nouveau métalloïde...Dans celte .Note, l'auteur proposait-.pourl'élément nouveau le ï'iom prévisionnel {pwisio/iul) fie llialliurn, du mot grec Qa\ïoç^ ou du latin thallus, Iréquormncnl, employé pour exprimer lit belle teinte verte d'une végétation jeune et vigoureuse.Il avait rencontré eel élément eu grande abondance, disait-il, dans un échantillon de soufre de LiparL Enlin il, indiquai!, le procédé par lequel il pensait ravoir isolé des corps étrangers auxquels il était associé.Ce procédé consistait à obtenir finalement, une iHjueur alcaline que l'on précipitait par l'hydrogène sulfuré, -Je suis porté à penser, dit M. Crookes en terminant sa Note, que (;,î poudre noire précipitée est le thallium lui-même, sans mélange d'aucun autre rorp.s<*( réduit de l'oxyde par l'hydrogène sulfuré.Ceci, toutefois, n'est qu'une shnpie conjecture, parce que la quantité do précipité que j'ai obtenue est trop Imble pour établir ce point expérimentalement.Ôn, verra plus loin, par les propriétés du nouvel élément, que le précipité noir.obtenu à Faide'de l'hydrogène sulfuré, n'était pas du thalimm..Ces deux Notes sont/les seules publications, qui aient été laites sur le nouvel élément, jusqu'au mois de mai i86a.Le ,2 mai de .celleannée, J'îumonnu ;t h Société impériale des Sciences de Lille que j'avais aperçu la raie verte de M. ( ;nmkcs dans-mi dépôt des chambres de plomb de l'usine de M. Kuhimann, h Loos, ou, Fon fabriquait lucide sulfarique par la combustion de pyrites belles?r^ u ht ;sc;mce suivante, c'est-à-dire le 16 mai, j'étais assez heureux pour présenter h hi Sonété le nouvel élément, non pas sous la forme d'une poudre noire plus ou nmins m^lo-rrc au sélénium ou au tellure, mais à l'état et avec tontes les propriétés carac^risîiq^s d-un véritable métal.Les précédentes dates sont authentiques, mcmile^ibhH eî incontestées.Il ne.saurait donc y avoir le moindre doute sur mes droits » h découverte de la nature métallique du thallium et de ses propriété, e^entidie.^.ÉTAT NATUREL, ET EXTRACTION (,;.e^^ cstela réalité ^^P^1 111 ldâ ^ là nature; mais il v esi di^mine en quanttes si petites, que l'on ne doit pas s'étonner que son exme^ soit: ^tée ^^•s ^ ^^^^•s^-^.?s^=«=;";^-,^^^^^,^;^^ ET SES PRINCIPAUX COMPOSÉS.7î gnorée jusqu'à ce jour.On le rencontre principalement associé avec le soufre, soit dans des soufres natifs, comme dans certains échantillons de Sicile et (le Lipari; soit dans des sulfures métalliques, en particulier dans les sulfures de fer que l'on nomme pyrites.Je citerai notamment les pyrites belges de Theux et d'Oneux, de Namur et de Philippeville, celles d'Alais dans le Gard, et certaines pyrites cuivreuses d'Espagne.Je l'ai trouvé aussi dans un échantillon provenant des environs de Nantes, et dans des pyrites blanches de Bolivie, en Amérique.Je ne l'ai pas rencontré dans les pyrites de Chessy, près de Lyon, non plus que dans une douzaine d'échantillons minéralogiques de diverses parties de l'Europe.Des calcopyrites, des cuivres gris, des galènes, sept ou huit échantillons de soufre natif de plusieurs provenances, des séléniures du Hartz, des composés naturels de tellure ne m'en ont présenté aucune trace.Je dois d'ailleurs faire observer que de résultats négatifs obtenus sur de petits, fragments isolés,-on ne saurait conclure à l'absence absolue du thallium dans la masse ou les terrains d'où ces fragments ont été tirés.Ainsi je n'ai pas trouvé le nouvel élément dans divers échantillons de soufre de Sicile, efc pourtant j'en ai reconnu des traces non douteuses dans des cendres provenant de la combustion de grandes quantités de soufre ayant cette origine.J'ajouterai que M. Crooloes a signalé la présence du thallium dans du soufre de Lipari et dans des échantillons de blende, de calamine et de sulfure de cadmium de la Nouvelle-Montagne, en Belgique; que M. Boettger l'a trouvé dans des pyrites du Rammeisberg et dans.unmélange salin provenant des eaux mères des salines de Nauheim; M. Mulder, dans une eau minérale de Java; M. Bischoff, dans un échantillon de pyrolusite de provenance inconnue; M. Herapath,' dans certaines préparations médicinales de bismuth; enfin, M. Schroetter, dans la lépidolitbe de Moravie et dans le mica de Zinnwald (Bohême).Le prix élevé du soufre ayant conduit dans ces dernières années les fabricants d'acide sulfurique à le remplacer par le soufre des sulfures, on a brûlé des pyrites par centaines de mille kilogrammes, et l'on a produit du même coup de véritables minerais thallifères contenant jusqu'à i-| pour 100 de métal.Brûlée dans des fours appropriés, la pyrite donne naissance, entre autres produits, à du gaz sulfureux, des acides sélénieux, arsénieux et de l'oxyde de thallium, qui, sont entraînés jusque dans la première chambre de plomb avec des poussières ferrugineuses.Dans cette première chambre, si elle n'a d'autre commu-

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